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Fabius au Mali: Bamako s’engage pour tenir "le pari" des élections en juillet
Publié le vendredi 5 avril 2013  |  AFP


© aBamako.com par SA
Coopération internationale : le ministre des affaires étrangères de la France Laurant Fabius en visite au mali
Vendredi 5 avril 2013.Bamako. Les ministres des affaires étrangères de la France Laurent Fabius a rencontré successivement dans le cadre de sa visite au Mali Tiemam Coulibaly , ministre des affaires étrangère et le Président Dioncounda Traoré.


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Les responsables maliens ont réitéré vendredi leur volonté d’organiser des élections au mois de juillet, en recevant le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, venu prendre le pouls politique à Bamako, annonçant le maintien d’un millier de soldats sur le sol malien.

M. Fabius a affirmé que la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), en partie à l’origine de la crise malienne, devra déposer les armes "le moment venu".

"Dans un pays démocratique, il ne peut pas y avoir deux armées", a dit Laurent Fabius, en affirmant que la ville de Kidal (nord-est du Mali) tenue par le MNLA qui y a désigné un "administrateur" et a refusé la présence de l’armée malienne, "fait partie du territoire malien".

Il a confirmé qu’un millier de soldats français resteraient de façon permanente au Mali. "La France a proposé aux Nations unies et au gouvernement malien d’avoir une force d’appui française d’un millier d’hommes, qui sera permanente, qui sera au Mali, et qui sera équipée pour lutter contre le terrorisme", a déclaré M. Fabius, avant de quitter Bamako.

Après avoir rencontré le chef de la diplomatie française, le Premier
ministre malien Diango Cissoko a dit espérer "que les conditions seront très
bientôt réunies pour nous permettre d’organiser ces élections et en finir
d’ici le 31 juillet". "C’est un pari. Mais c’est un engagement fort du
gouvernement malien".

"Nous avons nos responsabilités: construire un environnement cohérent pour
le dialogue et pour que la confiance, l’unité et la paix reviennent", avait
auparavant affirmé le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly.

La veille de l’arrivée jeudi soir de M. Fabius, le ministre malien de
l’Administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, avait déclaré n’avoir
"aucun doute par rapport" au calendrier de juillet.

Paris et la communauté internationale engagée au Mali (l’ONU, qui devrait
déployer une force de maintien de la paix en juillet, la Misma, la force
africaine déployée au Mali) insistent sur la nécessité d’un régime légitime à
Bamako et comptent sur l’effet d’entraînement que pourrait avoir un scrutin
pour avancer dans la réconciliation.

"Président légalement élu en juillet"


"La communauté internationale a les yeux braqués sur vous", a lancé M.
Fabius à ses interlocuteurs maliens, parmi lesquels le président par intérim
Dioncounda Traoré. "Rétablir la sécurité c’est essentiel, mais le dialogue et
la démocratie aussi, et c’est sur vos épaules que cela repose", a-t-il insisté.

Il est "techniquement et politiquement faisable" d’avoir un "président
légalement élu en juillet", selon lui.

Beaucoup font pourtant part de leur scepticisme sur la tenue d’élections
dans un délai aussi serré, en raison notamment de l’instabilité persistante
dans le Nord, et du problème des quelque 400.000 déplacés et réfugiés.

Mais le ministre de l’Administration des Territoires a expliqué que le Mali
avait décidé d’inscrire "les déplacés dans les bureaux de vote de leur choix",
afin de leur permettre de participer au scrutin, et que Bamako était en
contact avec les pays voisins (Mauritanie, Algérie, Niger...) pour voir
comment permettre aux réfugiés de voter en juillet.

"Ce ne seront pas des élections absolument parfaites", concède une source
diplomatique française, estimant toutefois qu’un report ne changerait guère
les choses et insistant sur la nécessité d’avoir au moins une présidentielle -
le second tour des législatives pourrait être organisé en septembre.

Le régime de transition à Bamako a été mis en place en avril 2012 après le
retrait du pouvoir de militaires putschistes qui avaient renversé le président
Amadou Toumani Touré. Le putsch a favorisé la prise de contrôle du nord du
pays par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique,
conduisant Paris à intervenir militairement en janvier lorsque les jihadistes
ont menacé de descendre vers le Sud.

L’armée française a rapidement chassé les islamistes des grandes villes
qu’ils contrôlaient, et elle est engagée avec les militaires tchadiens dans la
traque des jihadistes réfugiés dans le massif des Ifoghas, dans l’extrême nord
du pays. Mais la situation sécuritaire reste instable dans le Nord.
cf/stb/aub



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