Les 64 partis politiques de la Convention des partis politiques de la majorité sont favorables à la médiation entamée par les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux en vue de trouver un terrain d’entente entre les partisans de la révision constitutionnelle et leurs adversaires.
La nouvelle est tombée au cours d’un point de presse, tenue la semaine dernière, au siège de la Cmp, sur la situation politique de notre pays en lien avec la révision constitutionnelle. Animé par Bocary Tréta, président du Rassemblement pour le Mali (Rpm), ce point de presse a permis aux membres de la Cmp de réaffirmer leur soutien sans faille au président de la République dans ce projet de révision constitutionnelle.
Pour le président du Rpm, les concertations entamées par le président de la République sur le projet de révision constitutionnelle pour de possibles amendements sont salutaires. «Nous saluons l’esprit d’ouverture du président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar Keita, à rassembler tous les Maliens autour de la question. Nous osons croire qu’à la suite de ces concertations, des propositions concrètes seront faites pour apporter des amendements au projet», a-t-il déclaré. Selon lui, cette révision est indispensable car il n’y a pas d’autres alternatives.
Pour une sortie de crise et un consensus sur le projet de révision constitutionnelle entre les différents protagonistes, les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux ont entamé une médiation pour amener les deux parties autour de la table de dialogue. Pour le président du Rpm, conformément à cette volonté, les cadres de la Cmp ont été reçus par ces légitimités coutumières et religieuses le 15 août 2017. Et, à l’en croire, à la suite de cette rencontre, la Cmp a décidé de leur donner son feu vert pour un dialogue autour de la révision constitution. Selon Tréta, ce dialogue doit se dérouler dans le cadre de la loi : «Nous avons donné notre accord pour une sortie de crise. Toute initiative allant dans le cadre de la paix, concorde, est soutenue par nous. Mais nous souhaitons que les choses soient mieux cadrées».
L’occasion était aussi bonne pour le président du Rpm de lancer un appel aux opposants de respecter les institutions de la République, gage de stabilité d’un pays démocratique : «Nous sommes dans la République. Nous sommes des Républicains. La République, ce sont les lois. Nul n’est au-dessus de la loi. La loi reste le seul cadre. En dehors de la loi, c’est l’anarchie…».
Au nom des partis politiques de la majorité, M. Tréta a noté que la majorité est désormais prête à surseoir à toutes ses activités de mobilisation sur la révision constitutionnelle, y compris le grand meeting prévu pour permettre aux médiateurs de bien mener leur médiation.