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Suspension du projet de référendum : La Plateforme ‘’An tè A bana’’ enterre la hache de guerre
Publié le lundi 21 aout 2017  |  Le Sursaut
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© aBamako.com par A S
Le meeting de la plateforme An tè a bana
Le meeting de la plateforme An tè a bana a eu lieu le Samedi 19 Août 2017 à la bourse du Travail.
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En place et lieu de sa marche pour demander la démission du président de la République pour haute trahison, la plateforme ‘’An tè à bana touche pas à ma constitution’’ a tenu le samedi 19 aout 2017 un meeting d’information afin de saluer non seulement la décision du président pour le sursis de son projet mais aussi de savourer sa victoire dans le combat de la révision constitutionnelle. Au podium on pouvait noter entre autres, Soumaïla Cissé président de l’URD, non moins chef de file de l’opposition politique, Amadou Thiam, de l’ADP, Tièbilé Dramé du PARENA, Mohamed Youssouf Bathily alias ‘’Rat Bath’’.

Marche, meeting, conférence… la plateforme ‘’An tè A bana Touche pas à ma constitution’’ a mené une lutte farouche durant deux mois. Et elle peut désormais se targuer d’avoir atteint son objectif, à savoir l’ajournement du projet de loi portant révision de la constitution du 25 février 1992. Le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, dans une adresse à la nation l’a officiellement annoncé le vendredi 18 août dernier.



Satisfait de cette sage décision du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, les responsables de la plateforme ‘’An tè A bana touche pas à ma constitution’’ ont organisé un meeting d’information à la place de la marche à haut risque qui visait à demander la destitution du président de la République. Dans son intervention le vice-président de la plateforme, Amadou Thiam, dira que cette victoire est pour le peuple malien. Selon lui, si la marche prévue ce jour, n’a pas eu lieu c’est parce que la plateforme a eu gain de cause. Après une première rencontre avec les dignitaires religieux et les notabilités coutumières, la plateforme dans un entretien avec le président de la république lui a demandé d’annoncer officiellement sa décision de sursoir à son projet de révision constitutionnelle, puisque le moment n’est pas approprié. « Hier nous avons échangé avec IBK, il nous a demandé pardon pour ses écarts à notre égard et nous a aussi rassuré avoir pardonné les nôtres à son égard » a-t-il déclaré. Avant de remercier IBK pour cet esprit d’humilité et de considération de son peuple. En outre, il dira que ce sursis du referendum constitue une ouverture pour la lutte contre d’autres combats et non la fin ou une quelconque dislocation de la plateforme.

A sa suite, le président du parti du bélier blanc, Tiébilé Dramé dès sa prise de parole approuvera les propos de son vice-président pour dire que la lutte n’est pas finie, et que la plateforme la continuera, jusqu’à ce que le président aille mettre son projet là où il l’a pris. « On lui demande d’aller mettre son projet là où il l’a pris, puisque ce projet n’est pas pour le Mali » a –il martelé.

En plus, il dira que ce recul du président à propos de son projet de révision constitutionnelle, prouve à suffisance la force du peuple, qui selon lui aurait enseigné que le pouvoir vient du peuple et est pour le peuple.

Pour sa part le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, dira que la jeunesse malienne à travers cette victoire a prouvé le contraire à ceux qui pensaient qu’elle ne pouvait pas s’ériger contre la mauvaise gouvernance. S’adressant à cette jeunesse, il déclare : « Vous nous avez honoré ». Avant d’ajouter « Le pouvoir n’est pas à Koulouba, mais plutôt ici dans les mains du peuple ». Oumar Mariko du SADI renchérit à sa suite que, si « la jeunesse malienne se décide rien ne pourra l’arrêter ».

A son tour, Mohamed Youssouf Bathily alias ‘’Rat Bath’’ dira dès l’entame de son intervention que le concept ayant abouti au sursis du projet de referendum n’est autre que, ‘’choquer pour suspendre’’. Poursuivant il dira que le peuple qui fait fonctionner l’Etat à l’aide de ses impôts, n’a demandé autre chose que de remettre son projet de révision à un autre moment plus approprié. Si par l’intermédiaire des dignitaires religieux et les notabilités coutumières dit-il, le projet a été suspendu la plateforme ne peut que les remercier pour leurs efforts.

Par Moïse Keïta

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