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Mali: le MNLA (rébellion touareg) devra désarmer "le moment venu" (Fabius)
Publié le vendredi 5 avril 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
Le chef de la diplomatie française, Monsieur Laurent Fabius
Ministre d`État, ministre des Affaires étrangères et européennes


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BAMAKO - Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré vendredi à Bamako que le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), devra "le moment venu accepter d'être cantonné et renoncer à ses armes".

"Le moment venu, il faudra que tout groupe - ça vaut pour le MNLA comme
pour tout autre groupe armé - accepte d'être cantonné et de renoncer à ses
armes", a déclaré M. Fabius lors d'une conférence de presse à Bamako.

"Dans un pays démocratique, il ne peut pas y avoir deux armées", a dit
Laurent Fabius, en affirmant que la ville de Kidal (nord-est du Mali) tenue
par le MNLA qui y a désigné un "administrateur" et a refusé la présence de
l'armée malienne, "fait partie du territoire malien".

"Il y a une situation spécifique liée au fait que le MNLA est présent (à
Kidal) et que des forces françaises sont là, il n'y a aucune connexion entre
les deux. La question qui se pose est: comment arriver à une situation
normalisée? Nous pensons (...) qu'il faut qu'il y ait un dialogue. Il faut
qu'entre gens de bonne volonté, on puisse se parler", a-t-il ajouté.

"Le maximum doit être fait afin que Kidal retrouve la normalité", selon M.
Fabius.

Située à 1.500 km au nord-est de Bamako, Kidal abrite des bases des armées
française et tchadienne qui en assurent la sécurité.

Kidal est la capitale de la région du même nom abritant le massif des
Ifoghas où sont retranchés des combattants islamistes armés que les soldats
français et tchadiens traquent depuis plusieurs semaines.

Le MNLA, qui avait déclaré l'indépendance de l'Azawad (nord du Mali) il y a
un an avant d'y renoncer sous la pression internationale - mais qui demande
toujours "l'autodétermination" de cette région -, est un mouvement avec lequel
Bamako pourrait engager des négociations à condition qu'il s'engage à
respecter l'intégrité territoriale du Mali.

Le MNLA avait été à l'origine d'une offensive lancée en janvier 2012 avec
des islamistes armés dans le nord du Mali, qui avait abouti à l'occupation
totale de cette région par les jihadistes qui avaient ensuite évincé les
rebelles touareg.

En début d'année, la rébellion touareg est réapparue à Kidal à la faveur de
l'intervention de l'armée française au Mali lancée le 11 janvier, destinée à
empêcher une avancée des islamistes vers le Sud et reconquérir le Nord avec
l'armée malienne et d'autres armées africaines.
cf-stb/sba

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