Face à l’équation de signature d’une plateforme ou d’une candidature interne, le parti retient son haleine. Les acteurs se regardent en chiens de faïence, s’accusent mutuellement, s’observent en attendant l’heure de vérité, septembre 2017. Où l’avenir proche et certain du parti devrait être décidé pour 2018.
Ayant perdu le pouvoir en 2002, l’Alliance pour la Démocratie au Mali - Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA - PASJ) n’a jamais accepté d’animer une opposition.
Le parti s’est mis toujours dans la peau de soutien du pouvoir en place.
S’étant toujours mis dans une position d’accompagnement, l’Adéma Pasj veut emprunter une nouvelle voie. Il s’agit de signer une plateforme avec le président sortant Ibrahim Boubacar Kéïta s’il doit se représenter pour la continuité. Ou de décider de se choisir un candidat à l’interne pour briguer le suffrage du peuple. En attendant cette période cruciale, les acteurs ou les décideurs se regardent en chiens de faïence. Certains déçus se donnent en spectacle. Tandis que ceux qui ont une vraie base réelle réfléchissent et attendent le verdict final pour se décider. Ministres, Directeurs, Députés entre autres, de nombreux cadres sont dans l’expectative de continuer à soutenir le président IBK s’il se décide à se représenter. Non sans au préalable une signature de plateforme de partenariat. Ceux-ci estiment que le parti africain se trouve dans une situation aujourd’hui assez délicate, peu confortable à cause des événements notamment le coup d’état de 2012. A cet effet, sachant que le président IBK est dans une approche d’unification Adéma Pasj et Rpm, il est aisé de lui accorder une autre chance.
Quant à l’autre clan soutenu par Alpha Oumar Konaré et ses hommes de mains, comme ça se dit dans la ruche, ils estiment qu’il est temps que le parti s’assume. Pour eux, l’heure est venue d’aller au combat pour la récupération du pouvoir. Du moment que le régime actuel semble décrié, dénoncé et lâché par tout le monde. Ils estiment que c’est l’occasion à ne pas rater pour s’affirmer. Car, pour eux, la présidentielle de 2018 sera très ouverte, il n’y a pas de favori. A cause de la grande déception du peuple qui comprend de plus en plus qu’il faut une nouvelle méthode de gestion.
C’est pour cette raison, que septembre devra être décisif. Sans animosité, sans anicroche, nos sources sont formelles que c’est l’heure de vérité.
Dans tous les cas, il faut signaler que le parti, dans l’un ou l’autre des cas, n’échappera pas à une cassure. Une division qui risque d’être encore plus préjudiciable pour son avenir. Il est donc important que les acteurs mettent balle à terre. Qu’ils parviennent à prendre une décision très sage et mûrement réfléchie.