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Déclaration d’intention de la société civile de Gao : Une menace de partition du pays à prendre très au sérieux
Publié le mardi 22 aout 2017  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par A S
Remise de véhicules aux régions de Gao et Menaka par le gouvernement
Remise de véhicules aux régions de Gao et Menaka par le gouvernement le 30 Mai 2017 à la cité administrative.
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Tandis que toutes les énergies des autorités maliennes et de la société civile sont concentrées à Bamako sur le projet de révision constitutionnelle, une autre menace de partition du pays plane sur Gao. Une partie de la société civile locale menace de mettre fin à toute collaboration ou reconnaissance de l’Etat central du Mali ou même de créer un autre Etat si les autorités ne relèvent pas Seydou Traoré, Gouverneur de la région de Gao qu’elle juge corrompu et désavoué à cause de sa « gestion calamiteuse ».

Le bras de fer qui oppose la jeunesse de Gao à leur Gouverneur, Seydou Traoré depuis quelques mois vient deprendre une autre dimension avec une lettre dite « déclaration d’intention » adressée aux autorités maliennes. Ladite lettre est signée par NouhouAbdourhamane et Soumana Amadou Maiga se réclamant de la société civile de Gao. Dans cette lettre, ils mettent en garde selon leurs propres termes, « l’Etat central du Mali », à cause de son entêtement en refusant de relever leur Gouverneur, Seydou Traoré qu’ils traitent de corrompu et de désavoué pour sa « gestion calamiteuse ». Dans cette lettre datant du 14 août 2017, ils donnent un ultimatum d’une semaine aux autorités du Mali allant du lundi 14 au 22 août 2017 pour relever le Gouverneur. A défaut de quoi, ils mettront fin à toute collaboration ou reconnaissance de l’Etat central. Pis, ils menacent même de créer un autre Etat si les autorités ne relèvent pas Seydou Traoré de son poste de Gouverneur de Gao.



« Nous rappelons à la communauté internationale que les populations de Gao, depuis l’occupation, n’ont cessé de se battre pour renforcer l’Etat central dans le souci de préserver l’unité nationale. Depuis la signature de l’accord, les populations de Gao ont soutenu sa mise en œuvre par des actions de cohésion sociale, de vivre ensemble, mais l’absence d’écoute de ces populations de Gao montre la mauvaise volonté de l’Etat à préserver l’unité nationale pour laquelle nous avons perdu beaucoup de martyrs Ce paramètre peu orthodoxe montre à suffisance que les populations peuvent se garder le droit de prendre des mesures pour éviter à ces populations le pire des cauchemars qui peut aboutir à la destruction du tissu social. Au nom des principes démocratiques, la population souveraine peut se déclarer sur une quelconque situation concernant sa gestion directe, pour toutes ces formes de mauvaise intention de l’Etat malien. », déclarentles auteurs de la lettre.

Bien avant cette lettre, certaines images avaient déjà commencé à circuler sur les réseaux sociaux comme le drapeau d’un Etat songhoy. Ce qui laisse planer une autre menace de partition du pays.

Après avoir pris connaissance de cette lettre, nous avons contacté certains ressortissants de Gao à Bamako et d’autres habitants sur place qui ont indiqué que cette lettre n’engage que ses auteurs et non toute la population de Gao. Pour certains, c’est une lettre d’intimidation mais qui est à prendre très au sérieux par les autorités maliennes. Nous avons également contacté les auteurs de ladite lettre à savoir NouhouAbdourhamane et Soumana Amadou Maiga, qui ont insisté sur leur menace à l’endroit des autorités du Mali. « Nous ne demandons que le départ de Seydou Traoréde la tête du Gouvernorat de Gao. C’est notre seule doléance. Peu importe qui l’Etat nommera à sa place », a fait savoir Soumana Amadou Maiga.

M.D
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