Après avoir réussi à faire surseoir le projet de révision constitutionnelle, la « Plateforme : touche pas à ma constitution », s’interrogeait, le lundi 21 août 2017 à la Pyramide du Souvenir de Bamako, sur son avenir, sur les futures actions qu’elle va mener.
Lors de cette Assemblée générale, la majorité des intervenants ont souhaité à ce que la Plateforme « Antè A bana » soit un cadre de veille citoyenne qui luttera pour la bonne gouvernance, l’emploi des jeunes chômeurs, l’auto suffisance alimentaire, le redéploiement de l’armée à Kidal, la transparence lors des élections et la sécurisation au Mali.
A l’issue des travaux de l’Assemblée générale, un comité de veille a été mis en place, il est chargé de la rédaction d’un manifeste qui déterminera la nouvelle orientation de la Plateforme. Ce comité comprend une dizaine de membre dont l’ancien ministre Djiguiba Keïta (PPR), le Pr Bréhima Fomba, le diplomate Souleymane Koné et bien d’autres.
Après le sursis de la révision constitutionnelle, quel avenir pour la Plateforme « Antè A bana : Touche pas à ma constitution » ? C’était la question à laquelle les membres dudit regroupement étaient invités à répondre. Avant l’entame des débats proprement dit, Mme Sy Kadiatou et Kalapo ont remercié les uns et les autres pour « la lutte qui a payé ». Selon le chroniqueur, Ras Bath, le travail de la Plateforme doit être la sensibilisation des uns et les autres. « Nous devons maintenir une veille.
Le projet de révision constitutionnelle est venu cristalliser une série de frustration des maliens. Le seul retrait ou le sursis du projet de révision constitutionnelle ne doit pas être l’objectif final pour la Plateforme, nous sommes là pour l’alternance 2018, pour un changement de gouvernance », a-t-il dit. Aux dires de Monsieur Dicko de la Plateforme, face aux défis de gouvernance, la plateforme doit être unie. « La présence des aînés comme Tiébilé Dramé, Soumana Sako nous réconforte. Nous devons donner une nouvelle orientation à notre combat qui doit être désormais politique », a-t-il dit.
Quant à l’ancien ministre, Djiguiba Keïta (PPR), il faut penser à la mise en place d’un comité de réflexion, car, dit-il, la Plateforme ne peut pas oser mourir. « C’est notre lutte qui a payé. C’est parce qu’on a lancé l’ultimatum, c’est parce qu’on allait marcher sur l’Assemblée nationale pour mettre en accusation le président IBK, c’est parce qu’on a décidé d’appeler à la désobéissance civile. Voila les trois points fondamentaux qui ont poussé le président IBK à surseoir son projet de révision constitutionnelle », a-t-il martelé.
‘’La plateforme doit continuer d’exister pour la gouvernance sécuritaire’’
Le syndicaliste Djimé Kanté a remercié tous ceux qui ont œuvré pour la « victoire » de la plateforme. Quant El Hadj Tandina du Parena, la Plateforme « Antè A bana » a gagné une bataille et non la guerre, à savoir : la guerre contre la mal gouvernance, la guerre contre « l’occupation » du nord pays. Jean bosco Gakou a été claire : la plateforme doit continuer jusqu’à l’infini. Après avoir dénoncé l’accord d’Alger, le leader de la communauté Bellah, Sbeyti Ag Akado, a souhaité qu’il faille maintenir la pression et envisager des sanctions.
Abdramane Diarra de l’URD a souhaité un combat citoyen au sein de la Plateforme. Selon Mohamed B Sangaré, président Antè A bana de la commune II du district de Bamako, la Plateforme doit désormais lutter pour l’auto suffisance alimentaire, pour le redéploiement de l’armée à Kidal. Idem pour Mme Kadidia qui fera savoir que la Plateforme doit continuer sa lutte pour le bien être de la population malienne. L’artiste Master Soumi a rappelé que les vœux de retrait du projet de révision constitutionnelle de la Plateforme ont été exaucés. Pour cela, il a remercié le président IBK et les notabilités pour leur sagesse.
« Les maliens fondent beaucoup d’espoir sur la Plateforme. Un nouveau malien est né, on veille sur le fonctionnement de l’Etat, sur le fonctionnement de la République », a-t-il dit. Pour Amadou Beidi Daou du Mouvement trop c’est trop, le président IBK manque de vision pour le pays. Le Président du parti pour la renaissance nationale (Parena) a souhaité la préparation d’un communiqué de presse pour remercier les uns et les autres qui ont œuvré pour la survie de la démocratie malienne, tels que les notabilités. « La Plateforme doit continuer avec sa lutte.
On ne doit pas s’endormir ou être paresseux, On doit continuer la lutte pour la bonne gouvernance au Mali, pour la transparence des élections, pour la sécurité. On doit mettre en place un comité pour rédiger un manifeste. Ce manifeste doit être présenté à l’Assemblée Générale après la fête de Tabaski », a-t-il dit. Selon lui, à l’heure actuelle, la Plateforme ne doit pas se focaliser sur l’élection 2018. Par ailleurs, il a souhaité une nouvelle direction de la Plateforme. Souleymane Koné des Fare Anka wuli, a souhaité l’unité au sein de la plateforme. Pour l’ancien Premier ministre, Soumana Sako, le travail de la Plateforme s’inscrit dans les annales de la lutte pour la consolidation de la démocratie en Afrique et dans le monde. «
La plateforme doit continuer d’exister pour la gouvernance sécuritaire, pour la gouvernance politique, pour la gouvernance économique et financière. Un comité de veille démocratique et de réflexion stratégique doit être crée et qui va épauler le directoire pour le bien être du Mali. Mais aussi, ce comité de veille va barrer la route à toute tentative de révision constitutionnelle », a conclu le leader de la CNAS faso hère. Pour certains, la question de la survie de la plateforme ne doit pas se poser. Il est nécessaire d’élargir le champ d’action de la Plateforme, ont-ils dit.
A l’issue donc des travaux de cette Assemblée générale, il a été décidé que la Plateforme « Antè A bana : touche pas à ma constitution » continue d’exister. Ensuite, il y ‘aura un changement dans la direction de la Plateforme. Un comité de veille citoyenne qui existait depuis le 5 août dernier a été matérialisé et sera chargé de la rédaction d’un manifeste qui déterminera la nouvelle orientation de la Plateforme. Ce comité, désormais officialisé, comprend une dizaine de membre dont l’ancien ministre Djiguiba Keïta (PPR), le Pr Bréhima Fomba, le diplomate Souleymane Koné, Fatoumata Sako et bien d’autres.