Le secrétaire général par intérim du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Boucary Togo, a présidé jeudi des discussions pour la validation du Programme d’activités de la Cellule d’appui à l’emploi et à la formation professionnelle des diplômés et formés en langue Arabe (CEFORPA). C’était au Centre de perfectionnement et de reconversion de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), en présence du directeur général de l’ANPE, Ibrahim Ag Nock.
A cette occasion, la directrice nationale de l’Emploi, Mme Dicko Fatoumata Adrahamane a souligné toute l’importance que revêt pour sa structure la validation du présent programme d’activités. Parlant des difficultés auxquelles les jeunes sont confrontés, elle a indiqué que l’effectif des diplômés déscolarisés de medersa (selon les statistiques) représente 12% de l’effectif total. Cet effectif, selon les mêmes sources, devra atteindre 3 millions de personnes en 2050. Quant au taux de chômage des diplômés et formés en langue arabe, il est quatre fois supérieur au taux de chômage des autres jeunes diplômés, a-t-elle ajouté. Poursuivant, elle a rappelé qu’au cours d’un forum, diverses recommandations ont été faites parmi lesquelles la création de la Cellule d’appui à l’emploi et à la formation professionnelle des diplômés et formés en langue arabe qui n’est ni une Agence d’emploi ni de promotion d’emploi mais plutôt une structure qui permettra de prendre en compte la spécificité de former les diplômés en arabe. Ces sont des jeunes comme les autres jeunes scolarisés ou déscolarisés. « Leur handicap, c’est qu’ils ne parlent pas la langue officielle qui sert à décrocher du travail dans la sphère administrative », a-t-elle déploré. Il s’agit de s’appesantir sur le Programme d’activités élaboré par la Cellule. Mme Dicko a sollicité la participation de tous pour la validation du programme d’activités de la CEFORPA.
Boucary Togo, de son côté, a salué l’engagement des leaders religieux à accompagner le gouvernement dans la recherche de solutions au problème, avant de rappeler que la création de cette Cellule est l’aboutissement d’un long processus qui a commencé depuis 2011, avec la signature d’une Convention de partenariat entre l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ) et l’Union des jeunes musulmans du Mali.
Pour une meilleure appréhension de l’insertion de cette frange de jeunes, il a expliqué que le département a mené une étude sur la « Problématique de la formation professionnelle et de l’emploi des diplômés et formés en langue arabe » dont le rapport a été validé au cours d’un atelier tenu en août 2015. D’où la création d’une structure dédiée à l’insertion professionnelle des diplômés et formés en langue arabe. La CEFORPA a ainsi été créée sous l’autorité du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et rattachée à la Direction nationale de l’emploi. La dite cellule a donc pour mission d’entreprendre toute action appropriée, visant à renforcer l’employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Par conséquent, des jeunes diplômés en langue arabe ont été placés en stage de formation professionnelle. D’autres ont bénéficié de la formation en GERME qui signifie Gérer mieux son entreprise. Par ailleurs, une soixantaine de plans d’affaires ont été transmis à l’APEJ pour financement. Pour terminer, le secrétaire général par intérim du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a souligné que la problématique de l’insertion des diplômés de l’école malienne constitue une préoccupation majeure des plus hautes autorités. Celles-ci ont mis en place un cadre institutionnel dont l’objectif est de procurer à chaque citoyen une éducation et une formation lui permettant de s’insérer dans le tissu économique.
Abdourhamane TOURé