La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest veut marcher si les pas de la Chine des années 70 pour régler ses problèmes de surpeuplement. C’est ce qui ressort en substance d’une décision communautaire en gestation relative aux équations démographiques. Face aux proportions alarmistes du baby-boom sous-régional – phénomène récemment dénoncé par le président français Emmanuel Macron -, les décideurs de la Cédéao ne voient la solution que dans la limitation des naissances. Ils envisagent de restreindre à trois (3) le nombre d’enfants par femme sur le territoire communautaire. Le hic est que la décision, si elle était appliquée, serait une grande injustice à l’endroit de certains pays du même espace plutôt affectés par une faible densité et si peu peuplés que des pans entiers de leur territoire continuent d’échapper au contrôle de l’Etat. Tout indique en définitive que la Cedeao, faute de pouvoir fédérer les efforts des Etats autour du phénomène, a opté pour le schéma qui assimile les problèmes de l’ensemble aux équations que connaît le plus puissant de ses pays : le Nigeria.