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Exploitation minière artisanale : Lumiere sur les dangers de l’orpaillage
Publié le mardi 22 aout 2017  |  L’Essor
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«L’atelier de renforcement des capacités de communication des hommes de médias du Mali et de la Guinée Conakry sur la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et les changements climatiques », initié par Wetlands international Mali, a pris fin samedi dernier à Sélingué. Cinq jours durant, les participants ont abordé la problématique de l’orpaillage, effectué des visites de terrain et produit des outils de communication sur ce sujet.

L’orpaillage et l’installation des dragues sur les cours d’eau sont, entre autres, pratiques aux conséquences incommensurables sur l’écosystème. Face à l’ampleur des dégâts, palpables dans les zones d’orpaillage, Wetlands international prône un changement de comportements. Un combat qui nécessite l’implication de tous, particulièrement des journalistes. Car, a soutenu Mohamed Garyane, chargé de programme de Wetlands international, « il faut comprendre, avant d’agir. Pour cela, les hommes de médias sont un maillon important de la communication pour un changement de comportements au niveau des acteurs ». Aujourd’hui, a-t-il souligné, il est difficile de parler de la Gestion intégrée des ressources en l’eau, sans faire allusion à l’orpaillage et au dragage.

Le choix de la commune de Baya pour abriter cet atelier n’est pas fortuit. Plusieurs sites d’orpaillage y existent. Et le phénomène préoccupe les autorités locales. Le maire de ladite commune, Maguette N’Diaye et le sous-préfet de l’arrondissement de Kangaré, Allaye Cissé, ont salué l’initiative. Ce dernier a particulièrement remercié l’ambassade du royaume des Pays-Bas qui soutient financièrement Wetlands ainsi que le gouvernement pour ses efforts en faveur de la protection de l’environnement.
Après la cérémonie d’ouverture des travaux, les participants ont eu droit à trois communications. La première, faite par le Dr Baba Faradji N’Diaye de l’Agence du Bassin du fleuve Niger (ABFN), a porté sur «les impacts environnementaux de l’orpaillage et l’installation des dragues». Selon le spécialiste, il y a plus d’un million de mineurs artisanaux sur le territoire malien, répartis sur 350 sites aurifères. Quasiment aucun, singulièrement les propriétaires de dragues, ne dispose d’autorisation dûment délivrée par le ministère des Mines. Mais, a-t-il précisé, certains payent des taxes aux collectivités dans lesquelles ils exercent.
Au nombre des multiples conséquences de l’orpaillage par drague, Dr Baba Faradji N’Diaye a surtout déploré la contamination des eaux, la destruction de l’oxygène dissout, et la perturbation des équilibres locaux au niveau des cours d’eau où l’activité s’est installée. S’y ajoutent les effets dévastateurs du mercure et du cyanure, « deux produits chimiques extrêmement dangereux qui ont fait leur apparition sur les sites d’orpaillage du Mali », selon Bourema Djiguiba, ingénieur des mines à la direction nationale de la géologie et des mines. Dans sa communication, portant sur «la situation actuelle de l’orpaillage au Mali et la législation nationale en matière de gestion», il a mis en exergue les dangers pour les humains, mais également pour la faune et la flore. Le dernier thème du jour a été exposé par le lieutenant-colonel Thiam Samaké, chef du service relations publiques et coopération à la direction générale de la protection civile. L’officier a déploré la non observation des mesures de sécurité individuelle sur les sites d’orpaillage. L’autre temps fort de cet atelier a été les visites de terrain. Les participants ont, en effet, échangé avec les orpailleurs à Falabacoura (commune de Baya) et constaté de visu les impacts environnementaux de cette activité. Aussi, ils se sont rendus à Sokorô Danga, dans le cercle de Yanfolila où prospère l’orpaillage par le dragage sur les cours d’eau.

Envoyé spécial
Issa DEMBÉLÉ
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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