Dans son livre paru récemment et intitulé C’était de Gaulle, l’essayiste et ancien ministre français, Alain Peyrefitte, rapporte des déclarations inédites du chef de l’Etat français au sujet des relations conflictuelles entre l’Algérie et le Maroc, mettant en relief le rôle néfaste qu’a joué la France dans l’exacerbation de ce conflit entre les deux pays voisins.
L’auteur se réfère à des propos que de Gaulle a tenus dans un entretien avec lui à l’Elysée, le 23 octobre 1963, c’est-à-dire au moment où éclatait la fameuse «guerre des sables» entre l’Algérie et le Maroc. Interrogé par l’auteur sur les tenants et les aboutissants de cet événement, le général eut des réponses dénuées de scrupules et traduisant un esprit colonialiste renaissant et un machiavélisme intact chez cet homme. «Ce sont des histoires d’Arabes !», a-t-il lâché de prime abord.
D’un ton cynique, il enchaîne : «Il faut qu’ils se chamaillent, les Egyptiens avec les Syriens, les Syriens avec les Kurdes, etc. Il y a bien deux mille ans que c’est comme ça. Quand nous étions là en force, nous avons pu imposer le silence ; puis, ils se sont tournés contre nous. Maintenant que nous ne pouvons plus être le bouc émissaire, ils se tournent les uns contre les autres.» Il explique ensuite son attitude et celle de son gouvernement sur les turbulences nourries par les visées expansionnistes du royaume du Maroc : «Le Maroc voudrait Tindouf, pour faire tomber la Mauritanie. Notre intérêt est au contraire dans le statu quo des frontières, de manière que la Mauritanie tienne le plus longtemps possible.»
À la question de savoir si la France devait observer une position neutre dans le conflit entre l’Algérie et le Maroc, le général de Gaulle eut cette réponse décapante : «Il ne faut rien proclamer du tout. Et, d’abord, c’est faux ! Nous aidons les Marocains, en leur fournissant des armes. Nous aidons les Algériens en mettant à leur disposition notre aérodrome de Colomb-Béchar.» Pour être encore plus clair, l’ancien chef de l’Etat français reformule sa pensée sentencieusement : «Par le fait, nous les aidons à s’entretuer. Pourtant, il faut faire comme si nous étions neutres !»
Ces révélations viennent, en fait, donner foi aux discours qui ont toujours pointé la responsabilité de la France, à la fois dans les tentatives de destruction du projet d’unité maghrébine, initiée dès la conférence de Tanger du 27 avril 1958, entre les principaux partis nationalistes des trois pays du Maghreb, et dans l’alimentation des foyers de tension dans la région.
Source: Afric.vom
Un Bon et Honnête Chef d'Etat
Malgré les vibrants appels des ministres et supporters de son camp politique à se représenter, le président Tanzanien John MAGUFULI a refusé et a juré de respecter la constitution de son pays qui fixe la limite de deux mandats de 5 ans. Élu avec 58% des voix en 2015, âgé aujourd'hui de 57 ans, il n'a pas voulu modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir.
Docteur en chimie, il quitte son palais présidentiel, se transforme en éboueur pour nettoyer les rues et les poubelles de la capitale. Le jour même de son investiture, il a réduit les frais prévus pour la cérémonie de 92.000 euros à 6460 euros. Il voyage dans les vols commerciaux et fait le tour de certaines villes en voiture. Il marche, souvent déguisé, dans les ruelles des quartiers pour toucher certaines réalités. Il a annulé les festivités de commémorations de l'indépendance pour privilégier une campagne de nettoyage d'espaces publics en déclarant : «il est honteux de célébrer l'indépendance quand notre peuple meurt encore de choléra».
Lors des réunions publiques, il n'autorise que l'achat du thé, eau et jus de fruits dans les bâtiments publics et non dans les hôtels, pour limiter les dépenses publiques. Intègre, il a pris des mesures efficaces contre la corruption en licenciant 10.000 faux fonctionnaires, en récoltant plus de 400 millions d'euros de taxes impayées, en seulement deux mois. Il a renvoyé son ministre de l'Intérieur pour état d'ivresse en plein parlement.
Très populaire et surnommé par son peuple " BULLDOZER", il aurait été élu président à vie s'il le souhaitait, mais il préfère céder sa place... comme quoi la gouvernance sobre et vertueuse n'est pas un simple et vain slogan délivré un Jour de prestation solennelle de Serment ! Des Gorr, il en existe et en existera toujours dans le berceau de l'humanité : l'Afrique !!!
Yachim MAIGA