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Pour favoriser l’implication de la jeunesse dans les instances de décisions: Les solutions du Dr Anta Sanè
Publié le mercredi 23 aout 2017  |  Le Républicain
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La série de conférences débats initiées par l'Institut des Sciences Politiques Relations Internationales et Communication (ISPRIC), dans son ambition d’être la meilleure école pour l’émergence des nations à travers son vaste programme «d’éducation politique» pour soutenir l’implication de la jeunesse dans les instances de décisions, s’est poursuivi le jeudi 17 août 2017, à l’ISPRIC (sur la colline du savoir). Le thème de la conférence de ce jeudi était accès sur le thème : «implication de la jeunesse dans les instances de décisions».

Comme sur le thème : «l’accès au leadership: les facteurs clés de succès pour les femmes du Mali», le dit sujet avait comme conférencière Dr Anta Sanè (professeur de sciences politiques et relations internationales aux Etats-Unis et en Afrique, et Directrice de Téranga Stratégies). Le Modérateur du jour était le Pr. Moussa Sow, promoteur du complexe scolaire Boubou Sow de Kayes. Jeunes étudiants, d’associations, de la société civile, de partis politiques, personnalités de marques ont pris part à ce cadre d’échanges, de discussions pour identifier les problèmes et proposer des pistes de solutions pouvant améliorer, favoriser l’implication de la jeunesse dans les instances de décisions. Selon la conférencière, les jeunes sont les fers de lance de la nation, la garantie la plus sûre pour l’avenir d’un pays.

Malheureusement cette catégorie de la population n’est pas prise en compte dans les programmes des politiques publiques de l’Etat. En somme, ils sont laissés à eux-mêmes, les places sont verrouillées par les vieux. Une situation qui fait qu’ils sont désintéressés par la politique. Ainsi, Dr Anta Sanè a expliqué à l’assistance les facteurs qui militent en défaveur de l’engagement des jeunes. Elle a aussi proposé des alternatives. Comme obstacles, elle a noté l’ignorance des instruments légaux par les jeunes au niveau national, sous-régional, international pour faciliter leur participation politique.

Elle a aussi cité la faible solidarité autour des jeunes suite à l’instrumentalisation, la manipulation pendant les périodes électorales. «Des stratégies politiques qui éloignent les jeunes les uns des autres», dit-elle. Autre obstacle, dit-elle, la situation de précarité de la plupart des jeunes confrontés au chômage, d’accès aux soins de santé, de se nourrir, du bas niveau de notre éducation à l’éducation. L’on soulignera aussi comme obstacle à l’émergence des jeunes, dit Dr Anta Sanè, leur marginalisation par les adultes avec leur maintient dans les prises des décisions. Autre obstruction faite à l’endroit des jeunes, dit-elle, les instruments légaux signés par les Etats. «Leur application est généralement freiné par les mêmes Etats dans leurs pays».

Comme solutions, Dr Anta Sanè propose : la vulgarisation, l’appropriation des instruments légaux par les jeunes avec une révision du cadre juridique national afin de permettre aux jeunes de connaître leurs droits. Autre solution, la mise en place d’un cadre de plaidoyer pour l’élection pour favoriser la participation des jeunes en révisant le cadre juridique qui prévaut. Elle préconise aussi la révision des textes réglementaires (constitution, loi, etc.) pour inclure les quotas en faveur des jeunes afin qu’ils soient dans les prises de décision.

Elle a souhaité également une communication entre les jeunes pour franchir ce cap. «Personne n’ignore que l’avenir d’une nation repose sur les jeunes. Le bas niveau de notre système éducation n’est pas imputable aux jeunes seuls. Malgré les problèmes divers et nombreux aux quels ils sont confrontés, les jeunes doivent ambitionner, rêver, de prendre leur destin en main», conclu Dr Anta Sanè. L’assistance sera d’accord avec la conférencière. Elle a invité à son tour à la jeunesse malienne de prendre conscience, de se réveiller, se battre pour avoir des places qui ne leur seront pas offertes sur un plateau d’or. L’initiative de l’ISRPIC a été salué et appréciée à sa juste valeur, car éveiller les consciences, permet aux jeunes de savoir où quoi faire avoir des places dans les instances de décisions du pays.

Hadama B. Fofana
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