A peine la suspension de la révision constitutionnelle savourée, le camp « An tè A bana, Touche pas à ma constitution », semble déjà se tourner vers l’avenir en se trouvant de nouveaux combats. En tous cas, c’est le vœu du chroniqueur Youssouf Mohamed Bathily, dit Ras Bath qui fut encore une fois le plus applaudi samedi lors du meeting de l’opposition. Il a cité Bob Marley avant d’affirmer : « Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre. Le combat continue. »
Le combat sera désormais contre la corruption, pour le développement, mais aussi pour la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Incontestablement, il aura fallu au président IBK un courage politique pour surseoir à l’organisation de ce référendum sur le projet de nouvelle Constitution. Et ce contre l’avis des faucons de son camp.
Mais pour la plateforme « An tè A bana, Touche pas à ma Constitution, il y a une autre grille de lecture, explique Ras Bath : « Aujourd’hui, il y a les prémices d’une fracture sociale qui peut avoir des conséquences désastreuses. Le sursis aujourd’hui s’inscrit dans le but de pouvoir permettre à chaque citoyen malien de jouir de cette loi. »
Le projet de révision constitutionnelle est rangé pour le moment dans un tiroir, mais pour autant la plateforme ne disparaitra pas. Elle reste mobilisée. « La plateforme a l’obligation de survivre et survivra du fait que nous aspirons tous à une alternance. L’alternance au niveau de l’animation de l’Etat, l’alternance au niveau de la gestion des deniers publics, au niveau de la conception même de la démocratie », insiste Ras Bath. Et très rapidement devrait se tenir une nouvelle réunion des responsables de la plateforme.