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Mali : un soldat malien tué lors d’une opération de désarmement à Bamako
Publié le samedi 6 avril 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
Un soldat malien, à proximité du village de Kadji, dans la région de Gao.


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BAMAKO - Un soldat malien a été tué par balle et un
policier blessé, samedi à Bamako, dans un camp de la police où était menée une
opération de désarmement de "factions rivales", a annoncé le gouvernement dans
un communiqué.

"C’est un policier qui a refusé de désarmer qui a tiré sur le militaire qui
est mort", a indiqué à l’AFP une source militaire. "Le même policier a tiré
par erreur un autre coup de feu qui a blessé un de ses camarades", a ajouté
cette source.

Un journaliste de l’AFP a vu le corps du soldat tué ainsi que le policier,
blessé à la cuisse droite, qui se tordait de douleur dans la cour du camp du
Groupement mobile de sécurité (GMS, police).

Des "affrontements à répétition" entre policiers ces dernières semaines
avaient "perturbé la quiétude des populations", a expliqué le gouvernement
dans son communiqué. "Un détachement des forces armées et de sécurité a été
dépêché (samedi matin) sur les lieux pour désarmer les factions rivales" mais
l’opération "s’est soldée par un soldat tué, un policier blessé, seize
policiers interpellés, des armes et des munitions saisies", annonce le
gouvernement.

Une enquête a été ouverte", la situation est à présent "totalement sous
contrôle", poursuit-il.

L’opération de désarmement des policiers était menée par des militaires et
des gendarmes. Ils ont finalement désarmé les policiers après avoir encerclé
le camp où plusieurs armes automatiques ont été saisies, a constaté l’AFP.
Plus d’une dizaine de policiers - dont trois femmes - ont été arrêtés, mais
cinq policiers ont fui en escaladant le mur du camp, selon la même source
militaire.

"La police malienne est un corps démilitarisé" et tous les policiers qui
ont des armes lourdes sont dans "l’illégalité", a affirmé cette source.

"La récréation est terminée. Nous ne pouvons plus accepter ce désordre, au
moment où la communauté internationale est au chevet du Mali", a fait valoir
un responsable du ministère malien de la Sécurité, interrogé par l’AFP.

Des troupes françaises et africaines sont engagées depuis le 11 janvier
dans des opérations pour reconquérir le nord du Mali, qui avait été occupé en
2012 par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Ces violences surviennent après les heurts ayant opposé des policiers de
deux syndicats rivaux, dans la nuit de jeudi à vendredi à Bamako. Un membre
d’un syndicat avait fait état vendredi de quatre blessés par balle lors de
cette fusillade, ce qu’avait nié l’autre syndicat.

Ces syndicats s’opposent sur des promotions accordées à certains policiers
réputés proches des auteurs du coup d’Etat de 2012 et restés influents à
Bamako.

Le 26 septembre 2012, des heurts avaient déjà éclaté à Bamako entre des
policiers promus et d’autres qui ne l’avaient pas été, faisant deux blessés,
dont un par balle, selon le bilan du gouvernement. Les promotions contestées
avaient ensuite été annulées par le président par intérim, Dioncounda Traoré.
En novembre 2012, la police avait été de nouveau secouée par le "rapt" de
quatre policiers, séquestrés au GMS puis relâchés le lendemain à la suite
d’une médiation d’une organisation musulmane. Des policiers avaient ensuite
manifesté pour réclamer de meilleures conditions de travail.

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