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Problématique de l’orpaillage : Les médias du Mali et de la Guinée s’imprègnent de la question
Publié le jeudi 24 aout 2017  |  Le Républicain
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Wetlands International Mali a organisé du 15 au 20 août 2017, à l’hôtel club de Sélingue, un atelier de renforcement de capacités de communication des hommes de médias du Mali et de la Guinée sur la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et les changements climatiques. Lors de l’atelier, il y a eu plusieurs communications sur l’orpaillage et ses impacts ainsi que des visites sur les sites d’orpaillages.

L’objectif général de cet atelier était de produire des outils pertinents de communication sur les problématiques de l’orpaillage et d’installation des dragues sur les cours d’eau en vue d’apporter des changements de comportement au niveau de l’ensemble des acteurs de la GIRE du Mali et de la Guinée.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le sous préfet de Kangaré, Alaye Cissé, en présence du maire de la commune rurale Baya, Magatte N’Diaye ainsi que le représentant du coordinateur de Wetlands, Mohamed Gareyanne, qui, dans ses mots de bienvenue, a remercié les autorités locales pour leur présence. Parlant du contexte de cette rencontre, il dira que c’est devenu une tradition du fait qu’il ya eu d’autres ateliers de renforcement des capacités des hommes de médias, notamment sur la GIRE et le BAM-GIRE. En ce qui concerne la thématique de l’atelier qui est l’orpaillage, il a expliqué que c’est devenu une problématique majeure au niveau du Niger en général et en particulier dans la région de Sikasso avec comme corollaire la dégradation et la pollution des ressources en eau. Selon lui, il ya une nécessité d’améliorer davantage la gouvernance en ce qui concerne l’orpaillage afin qu’il y ait un changement de comportement dans la gestion des ressources en eau. Les autorités ont apprécié cette initiative sur l’orpaillage. Après ces interventions, trois communications ont été présentées par des experts, à savoir les impacts environnementaux de l’orpaillage et l’installation des dragues, la situation actuelle de l’orpaillage au Mali et la législation nationale en matière de gestion de l’orpaillage et les risques sécuritaires liés à l’orpaillage. Pour la première communication, elle a été présentée par Dr. N’Diaye Baba Faradji, expert environnementaliste de l’Agence du Bassin du Fleuve du Niger (ABFN) qui est revenu sur la pratique de l’orpaillage au Mali, les motifs, les facteurs, les impacts sur l’environnement. S’agissant du deuxième thème, l’expert à la Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM), Boureima Diguiba, a brossé la situation actuelle de l’orpaillage, en disant que les sites ne ferment plus et que les matériels utilisés ne sont autorisés dans l’orpaillage qui sont entre autres des machines et des produits chimiques. En ce sens, il dira qu’ils ont des incidences socio-sanitaires, environnementales, sécuritaires, économiques et financières. Concernant la gestion de l’orpaillage, il a évoqué la délivrance du permis minier par la DNGM ainsi que les activités réalisées pour sa bonne pratique, notamment la mise en œuvre des couloirs d’orpaillages, des projets d’assistance technique du secteur minier, la promotion de l’artisanat minier et protection de l’environnement, etc. enfin, le dernier thème portant sur les risques sécuritaires liés à l’orpaillage a été longuement expliqué par l’expert de la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), le Lieutenant colonel Thiam Samaké qui a évoqué les raisons de cette insécurité dont l’effondrement ou la chute des mines, des contaminations. Selon lui, l’orpaillage est un risque pour les exploitants, l’environnement et la société. Tout en précisant que les facteurs de ces risques ont des conséquences sur la santé humaine, la sécurité alimentaire. Ces communications riches de connaissances pour le premier jour de cet atelier ont été précédées par des visites de terrain pour la deuxième et troisième journée. Ainsi, les participants ont d’abord visité le site d’orpaillage sur terre ferme de Farabakoura, situé à une quinzaine de kilomètre de Sélingue. Ensuite, au lendemain de cette étape, une dernière visite a été effectuée sur un autre site à Yanfolila, où l’orpaillage est pratiqué avec les dragues installées dans les lits des cours d’eau. Après ces visites, des groupes de travail ont été formés pour l’élaboration des produits de communications en vue de sensibiliser les acteurs sur la problématique de l’orpaillage.
Ousmane Baba Dramé
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