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Après avoir lancé un ultimatum : La société civile de Gao gagne son bras de fer contre le gouvernement malien
Publié le jeudi 24 aout 2017  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A S
Remise de véhicules aux régions de Gao et Menaka par le gouvernement
Remise de véhicules aux régions de Gao et Menaka par le gouvernement le 30 Mai 2017 à la cité administrative.
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C'est la fin d'un long feuilleton qui vient de se dénouer. Le gouvernement malien s’est enfin décidé, lors du conseil des ministres d’hier, à relever le gouverneur de Gao Seydou Traoré dont le départ était réclamé par la société civile de la 7e région du Mali. Seydou Traoré a été remplacé par le colonel Sidiki Samaké, précédemment gouverneur de la région de Mopti. La société civile de Gao avait lancé un ultimatum à l’Etat malien pour faire partir leur gouverneur. Elle avait menacé de « mettre fin à toutes collaborations ou reconnaissance de l’Etat Central » si l’Etat Malien n’acceptait pas sa doléance.
Pour faire partir leur gouverneur, la société civile de Gao, après plusieurs manifestations, avait fini par brandir l’arme de la sécession. Un délai d'une semaine avait été donné à l’Etat malien pour relever Seydou Traoré. « Si l'état Malien refuse, nous n'hésiterons pas à mettre fin à toutes collaborations ou reconnaissance de l'Etat Central. Nous avons constaté avec beaucoup de regret que l'Etat Malien ne se soucie aucunement de la bonne gestion des affaires administratives de Gao avec l'entêtement de garder un homme corrompu et désavoué pour sa gestion calamiteuse d'une population qui a déjà trop souffert. La société civile de Gao demande le départ sans autre forme de Mr Seydou Traore de la tête de l'exécutif régional de Gao, par conséquent si l'état Malien refuse, nous n'hésiterons pas à mettre fin à toutes collaborations ou reconnaissance de l'Etat Central. Par ce constat, la société civile représente toute la population de Gao et se donne le droit de créer un autre Etat », avait mis en garde la société civile de Gao. La société civile de Gao accuse Seydou Traoré de « corruption » et de « manque de respect envers les notabilités et la population » de la cité des Askia. L’ex gouverneur était aussi accusé de mauvaise gestion dans la crise des importations et exportations entre Gao et Niamey. L’association Gao Lama accuse le gouverneur d’ « assassinat, complicité d’assassinat et incendie volontaire » lors des manifestations, réprimées dans le sang par les forces de l’ordre, contre l’installation des autorités intérimaires à Gao en juillet 2016. Le gouvernement, en remplaçant Seydou Traoré par le colonel Sidiki Samaké, précédemment gouverneur de la région de Mopti, met fin à un bras de fer qui a fait couler beaucoup de salive et d’encre au Mali.
Madiassa Kaba Diakité
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