Depuis un certain temps, des détournements au sein de la Banque Sahélo-Sahélienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC-SA Mali) ne manquent pas de susciter la curiosité. Ces scandales financiers laissent croire qu’il y a manifestement de vives inquiétudes, face au nouveau management que tient à imprimer à la BISIC Mali, le DG Mamadou Diouf. Cependant, il est désormais acquis que la commission bancaire ne doit pas se satisfaire des coups médiatiques mais de rapports d’experts extérieurs pour laver de tout soupçon le DG de la BSIC-Mali qui intrigue plus qu’il ne convainc.
Le cas qui fait aujourd’hui l’unanimité pour être pris très au sérieux est la manière dont est gérée la BSIC- SA Mali. Victime d’une gestion qui jure avec l’orthodoxie bancaire en 2013, sous le Tchadien Annour Hassan Mahamat, cette entreprise sera remise plus tard sur les rails en 2015. À la satisfaction de tous avec un nouveau DG, Mamadou Diouf. Quoique la gabegie suit toujours son cours à la BSIC- Mali, la gestion de la Direction générale continue à faire couler toujours de l’encre. Mamadou Diouf jouit toujours de certains privilèges malgré les plaintes qui fusent de tous les côtés. Mais à une année de gestion de Mamadou Diouf, à la tête de la BSIC-Mali, il est facile de se rendre compte que beaucoup reste encore à faire afin de donner pleine satisfaction à la clientèle, au actionnaires, enfin aux bonnes règles en matière de gestion comptable et commerciale.
La BSIC Mali à l’article de la mort
Alerte aux pompes funèbres ! La BSIC Mali serait très mal en point. Selon des sources qui assurent, avant de rassurer, la signature de contrats de prestations de services, sans études préalables n’est pas de nature à tempérer les curiosités ; des commandes de tickets valeurs dont le rapport qualité-coût demeure une source de préoccupation légitime pour certains travailleurs. S’y ajoutent, le détournement, récemment, de 45 millions à l’Agence du grand marché de Bamako et de 31.94.000F CFA au niveau de l’Agence BSIC de Kayes, impliquant, successivement, deux chefs d’agence, Amara Sissoko et Mariam Traoré et le Caissier Souké Dabo. S’y ajoute, le cas de Mme Wallet à l’agence BISIC de Sokoniko, qui a ouvert un compte pour un client qui n’avait qu’une carte d’identité comme seule pièce. Pire, ce dernier n’était pas de bonne fois, d’autant qu’il a émis un chèque sans provision. Et jusqu’à présent, la dame Wallet demeure à son poste, sans demande d’explication.
Au tant de choses, qui selon nos sources, recommandent qu’une mission indépendante de vérification aille voir nécessairement comment Mamadou Diouf et ses sbires managent cette banque dont l’importance dans la vie du pays n’est plus à démontrer.
Pour beaucoup, le Directeur Général de la Banque Sahelo Saharienne pour l’Investissement et le Commerce, Mamadou Diouf serait en partie responsable des scandales financiers et des détournements en série au sein de cet établissement financier. C’est la conséquence directe de la discrimination et la gabegie qui caractérisent la gestion qu’il fait de cette banque reconnue comme une propriété de l’État Libyen. Nos investigations nous ont permis de constater qu’il y a des hommes compétents et expérimentés capables de gérer efficacement le personnel de la BISIC Mali ; mais Mamadou Diouf pour des raisons d’affinité, a préféré mettre à l’agence du grand marché quelqu’un qui n’a pas lésiné sur les moyens de détourner 45 millions FCFA. Or, ce dernier venait à peine d’arriver dans le service et n’avait aucune maîtrise de la tâche qu’on lui avait confiée. Et c’est un cafouillage généralisé qui a caractérisé tout son passage. Comment peut-on gérer une institution sous-régionale de cette manière ?
Au lieu de prendre l’exemple sur cette situation et apporter une touche à sa gestion, le DG Mamadou Diouf ne s’empêche pas de prendre encore de décisions hasardeuses et suicidaires pour l’entreprise. Suite à cette affaire, il aurait notifié aux employés de la banque que tous ceux qui voudront désormais faire des prêts doivent donner des garanties. Où est-ce qu’un jeune employé de la banque trouvera-t-il les garanties pour demander un prêt pour assurer son déplacement par exemple? Certainement que M. Diouf n’avait pas bien mûrit sa décision et il urge qu’il revienne là-dessus.
Ailleurs, c’est le DG lui-même qui serait pris pour responsable de ce détournement à la BISIC. Mais il se comporte encore comme s’il n’a rien à se reprocher.
Pour en savoir davantage par rapport à ces informations, somme toute accablante, nous avons tenté de rencontrer le DG de la BSIC-SA, Mamadou Diouf. Mais ce fut peine perdue. Au siège de la BISIC-SA, où nous nous sommes présenté et après nous avoir fait patienter, il nous a été dit que le DG de la banque est en séance de travail. Il était donc difficile de le rencontrer. Nous avons alors demandé à échanger, même au téléphone, avec le Chef des ressources humaines ou la chargée de la communication de la banque ; et là aussi, ce fut impossible, le service de l’accueil nous faisant comprendre que ces derniers sont également très occupés. Et à la question de savoir ce que nous faisons, ce service, qui avait entre temps pris notre numéro de téléphone, nous dit : « On vous appellera puisqu’on a votre numéro ». Depuis, nous attendons ce coup de fil.
Pour l’histoire, nous reviendrons sur la façon dont la BISIC Mali est gérée dans son ensemble depuis quelques temps, les malversations financières souvent constatées, comment l’attribution des marchés se fait et la manière dont le DG Mamadou Diouf, le Conseil d’Administration et leurs complices recrutent la grande partie du personnel de cette institution bancaire.