Le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita dit IBK, a décidé de surseoir à la tenue du Référendum sur la reforme constitutionnelle au Mali. Cette décision intervient après une série de consultations avec les différentes composantes de la société malienne, parmi lesquelles, les fondateurs de la ville de Bamako, les chefs et notables de Bamako, les chefs religieux du pays. Du coup, cette décision de haute portée pour l’intérêt de la Nation, répond au souci des maliens qui veulent la paix et la quiétude à Bamako.
« J’ai décidé en toute responsabilité, de surseoir à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle ». Voilà en substance, la quintessence du message du chef de l’État à la nation diffusé sur l’ORTM. C’était dans la nuit du vendredi dernier.
Cela fait des mois que le sujet relatif à la révision constitutionnelle, oppose le pouvoir à l’opposition politique, associée à une partie de la société civile malienne.
De part et d’autre, il y a eu des démonstrations de forces par des marches, meeting et autres communications.
L’opposition réunie au sein de la Plateforme du NON a clairement exprimé son refus de la tenue du référendum.
Et de son côté, le pouvoir avec l’appui de la Plateforme du OUI, soutient le projet du Référendum.
Mais le Président de la République IBK a sorti l’artillerie lourde, en se voulant, le Président de tous les maliens. Et dans un élan démocratique, il a pu écouter ses compatriotes avant de prendre cette grande décision salutaire qui est de surseoir à la tenue du Référendum sur la révision constitutionnelle pour une date indéterminée.
Le Président malien, en jouant à la carte de l’apaisement, a mis ainsi au premier plan, l’intérêt de toute la nation malienne et non celui de son Gouvernement, porteur dudit projet. Et de cette façon, IBK donne par conséquent, la vraie définition de son slogan électoral : « Le Mali d’abord ».
Du coup, cette décision ramène systématiquement le calme. L’opposition désormais satisfaite, pourra dire merci au président pour son esprit démocratique. Dans tous les cas, c’est le Mali qui gagne.
Aucun sacrifice de trop pour le Mali
Quand un président est vraiment le fils du pays, il pense toujours à la volonté du peuple dans sa prise de décisions, même s’il avait raison. C’est bien ce que le président malien IBK a pu démontrer.
« J’ai décidé, avant de saisir l’Assemblée de procéder à une série de consultations pour recueillir davantage les préoccupations des Maliennes et des Maliens », a déclaré lBK. Il poursuit : « Je voudrais remercier toutes les personnalités consultées pour le souci du pays qu’elles ont démontré tout au long de ces dernières semaines. Je le dis en parfaite connaissance de cause, car c’est avec elles que j’ai bouclé un cycle d’échanges extrêmement fécond sur une situation qui interpelle toutes les consciences de notre pays ». Avant de marteler « Au regard de tout ce qui précède, et en considération de l’intérêt supérieur de la nation et de la préservation d’un climat social apaisé, j’ai décidé, en toute responsabilité, de surseoir à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle. Pour le Mali, aucun sacrifice n’est de trop ».
Et IBK de conclure : « Je l’ai fiat parce qu’à l’heure où notre pays est confronté à tant de défis majeurs, on ne saurait ajouter aux périls existants ceux que font naître la mésentente, la polémique et le malentendu. Nous devons prendre le temps de nous retrouver pour échanger sans détour ».
Certes, le président IBK est malien pur sang, donc malgré la volonté de son gouvernement porteur du projet de la révision constitutionnelle, il a décidé de surseoir a sa tenue.
IBK a mis au premier plan, l’intérêt supérieur de la nation, parce que lui-même est malien et vraiment le fils du Mandé.
Désormais, l’opposition malienne doit savoir qu’un vrai fils de la nation, quelles que soient ses raisons, finit toujours par écouter son peuple et sa population. Ainsi, il faut vivement saluer le président Ibrahim Boubacar Keita, d’avoir prouvé qu’il aime son pays, son peuple, sa population et toute sa nation.
Quant à d’autres chefs d’État Africain, ils font voter une nouvelle constitution au mépris de leur peuple. Que l’exemple d’IBK soit copié partout en Afrique. Les vrais présidents africains aiment foncièrement leurs pays.
« Je ne sous-estime pas le chemin que nous aurons à faire les uns vers les autres. Mais si chacun de nous place au-dessus de toute autre considération la sauvegarde de notre patrie, je ne doute pas que nous trouverons des points de convergence », à marteler le président IBK.
Ce message du chef de l’État doit être un avertissement pour les hommes politiques maliens et l’opposition qui doivent arrêter avec les querelles de caniveaux pour faire face aux vrais problèmes du Mali.
IBK a fait preuve de réalisme et de lucidité politique
Le moins que l’on puisse dire, c’est que IBK a fait preuve de réalisme et de lucidité politique en abandonnant ce pari risqué de référendum, au moment où le Mali a plus que jamais besoin d’union sacrée pour faire face aux défis et aux périls majeurs qui menacent son existence même en tant que République. À vrai dire, le président malien avait le droit avec lui, puisque même la Cour constitutionnelle a, pour ainsi dire, recommandé le toilettage de cette loi fondamentale vieille d’un quart de siècle. Mais que vaut le droit face à cette fronde qui allait crescendo et qui menaçait véritablement de fragiliser encore un peu plus ce régime déjà malmené de toutes parts ? En tout état de cause, cette reculade voulue ou forcée d’IBK contribuera un tant soit peu à calmer les vagues du fleuve Djoliba et c’est tout à son honneur, car, d’autres chefs d’État auraient marché sur des cadavres pour rejoindre leurs bureaux de vote, comme pour dire que la volonté du chef ne saurait être contrariée. Si cette volte-face du président IBK est à saluer, il ne faudrait pas occulter le rôle combien salutaire que les autorités religieuses et les notabilités coutumières ont joué dans le dénouement de la crise, à travers leurs avis et conseils donnés notamment au Chef de l’État. Mais la palme du mérite dans ce retrait du projet de référendum revient incontestablement aux organisations de la société civile notamment, qui ont pour ainsi dire poussé IBK dans les cordes et qui entendent désormais jouer pleinement leur partition dans la conduite des affaires de l’État. Le fait que des jeunes leaders d’opinion aient pu tenir la dragée haute au président de la République est en soi un signe de maturité et de vitalité démocratique, et espérons que pour le bien de notre Maliba, l’activiste Ras Bath et les siens continueront à entretenir cette veille citoyenne pour non seulement répéter à l’envi « Anté, A baana » (nous sommes contre, un point c’est tout), mais aussi pour clamer haut et fort que « plus rien ne sera comme avant ».
Gageons que le rétropédalage d’IBK sera perçu par beaucoup de Maliens non pas comme un signe de faiblesse, mais plutôt comme une volonté de trouver des points de convergence entre les différents acteurs, dans l’intérêt supérieur du Mali