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Vacances scolaires : Ces petits métiers d’avenir
Publié le jeudi 24 aout 2017  |  L’Essor
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Nombre de jeunes garçons et de jeunes filles mettent à profit leur temps libre pour mener des activités qui rapportent et qui leur donnent aussi des chances de réussite dans la vie.

Les grandes vacances scolaires battent leur plein dans notre pays. Le moment est propice pour de nombreux jeunes scolaires pour s’adonner à des petits métiers ou au petit commerce. Si pour certains cela est une nécessité, pour d’autres c’est l’opportunité d’apprendre un métier. Pour les premiers, les revenus tirés du petit commerce permettent d’acheter leurs fournitures scolaires et de subvenir à autres dépenses liées à la rentrée des classes. Il s’agit pour la plupart des enfants dont les parents ont des moyens limités. Quant au second groupe, ils mettent leur temps libre à profit pour découvrir le monde du travail par l’apprentissage d’un métier qui pourrait leur être profitable dans l’avenir.
Dans les deux cas, ces jeunes gens et jeunes filles se préparent ainsi à l’âge adulte. C’est pourquoi ce qu’ils font ne peut que forcer l’admiration. Au lieu de passer le plus clair du temps des vacances à faire la farniente, eux préfèrent se lancer dans une activité qui rapporte.
Il est 8h du matin, nous sommes à la Place de souvenir de Bamako. Moussa, un adolescent, propose aux passants des jouets pour enfants. Notre jeune garçon ne manque pas de stratégie pour aborder les potentiels clients. En effet, il expose au abord de la route ses marchandises qui émettent des sons. Les bruits de certains jouets attirent l’attention des passants surtout ceux qui sont accompagnés de leurs enfants.
Moussa explique avoir choisi cette grande artère pour la simple raison qu’elle est fréquentée toute la journée et même tard la nuit. Notre petit revendeur de jouets commence sa journée vers 7 heures du matin et ne range ses marchandises que vers 21 heures. En plus de ce petit commerce, le jeune et dynamique garçon joue les rabatteurs pour les grossistes. Il oriente aussi les clients qui désirent faire des gros achats vers les grands magasins de jouets.
Moussa révèle qu’il mène cette activité depuis déjà 4 ans pendant les vacances. Pour lui, faire le revendeur au marché, c’est mieux que de rester à la maison à ne rien faire ou à regarder la télévision. Notre jeune interlocuteur se donne pourtant le temps de s’amuser souvent car, estime-t-il, l’un n’empêche pas l’autre à condition que l’on fasse la part des choses.
Issu d’une famille moins aisée, il ne peut s’offrir des voyages au cours des vacances. Moussa qui se présentera au DEF à la rentrée prochaine, préfère donc s’occuper autrement. Et mieux, cette activité lui rapporte de l’argent. Pourtant ce n’est pas le manque de moyens de ses parents qui l’amène à se démener dans le marché. Il explique que si sa famille ne roule pas sur l’or, elle peut assurer les dépenses liées à la rentrée scolaire. Il semble avoir compris que même si les parents ont les moyens, les enfants sont tenus de fournir des efforts pour se préparer à affronter les vicissitudes de la vie.
Moussa confie qu’il veut développer son sens de la débrouillardise. Ce petit commerce lui permet déjà de tuer le temps et aussi et surtout de se faire des relations et de renforcer certaines aptitudes commerciales, ajoute-t-il. « Avec le taux de chômage dans notre pays, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Je pourrai faire du commerce au cas où les études ne me mèneront pas à un emploi », analyse le jeune garçon qui révèle qu’il gagne entre 10.000 et 15.000 Fcfa par jour.
L’histoire de Moussa n’est pas identique à celle de Moriba. Ce dernier travaille dans un point de lavage sur la rive droite du fleuve. Occupé à laver une moto, le garçon très décontracté, explique qu’il fait se métier pendant la période des vacances pour pouvoir s’acheter des nouveaux vêtements, aider sa mère à faire face aux dépenses de la maison. C’est donc par nécessité absolue qu’il travaille pendant les vacances et même durant l’année scolaire.
Ce lycéen qui se présentera au baccalauréat l’année scolaire prochaine, indique qu’il n’a d’autre choix que de concilier le travail et l’école. « Je suis le premier enfant de ma mère qui en a 4. Mon père n’est plus. C’est ma mère qui se débrouille à travers le petit commerce pour nous prendre en charge. Je fais ce travail pour l’aider un peu à faire face aux dépenses de la maison », explique-t-il. « C’est moi seul qui fait ce petit job pendant les week-end, mes congés de Noel, de Pâques et les grandes vacances », précise-t-il.



Réaliser un rêve. Moriba gagne suffisamment pour aider sa maman à faire face aux dépenses de la maison. « Les recettes que je réalise pendant les week-end contribuent à couvrir les dépenses culinaires de la semaine. Pour les vacances, j’en profite pour économiser et m’acheter des vêtements et des chaussures. Je fais ce travail pour ne pas toujours avoir recours à ma mère qui se bat toute seule pour nous nourrir. Je dois aussi donner l’exemple à mes jeunes frères qui doivent savoir que la vie est un combat et que notre avenir dépend de ce petit métier », développe-t-il.
Si Moriba travaille pour subvenir à ses besoins, Mariam, elle, met la période des vacances à profit pour apprendre la coiffure. Grâce à l’aide d’une cousine, elle travaille dans un grand salon de coiffure de la place. Notre interlocutrice explique ce choix par le fait qu’elle a toujours été attirée par ce métier. L’apprentie coiffeuse se réjouit d’avoir été accueillie à bras ouverts dans le salon de coiffure.
Elle confie avoir été initiée dans un premier temps à défriser les cheveux et les entretenir. Après cette étape d’initiation, Mariam pouvait se lancer comme elle le dit elle-même dans la découverte des techniques plus complexes. « Jai commencé à aider les spécialistes qui coiffent les dames en faisant les nattes et les petites taches d’assistante. Je peux prendre au moins 10 clientes par jour et chacune des femmes doit 500 Fcfa. Pour mes petites taches au salon, la promotrice me donne chaque jour 1500 Fcfa », révèle Mariam en souriant.
Notre interlocutrice se félicite d’avoir maîtrisé les secrets de la bonne coiffure. « Ce métier, je le sais, va me servir dans l’avenir. Déjà mes talents de coiffeuse sont sollicités par mes sœurs et les voisines du quartier », se réjouit-elle, visiblement satisfaite. Mariam a l’ambition, dans l’avenir, d’ouvrir son propre salon de coiffure. « Avec la problématique du chômage dans notre pays, je souhaite créer mon entreprise et contribuer à la création d’emplois », confie notre interlocutrice qui désire, après son DEF, s’inscrire dans une école professionnelle pour apprendre la mode et la coiffure.
Le jeune Oumar aussi a le souci de préparer son avenir. Scie en main, chemise ouverte, le jeune homme, très concentré, travaille à assembler de planches pour fabriquer une armoire. Le jeune apprenti menuiser prend au sérieux ce qu’il fait. Il explique qu’il passe son temps dans la menuiserie de son oncle pendant les vacances. A ces débuts, il y a 3 ans, Oumar avait honte de s’afficher dans ce travail. Cependant, il a très vite dépassé ce sentiment de gène. Car il a compris qu’il doit se débrouiller autant que faire se peut pour réussir dans la vie.
« Ce métier que j’exerce présentement peut me servir dans l’avenir », dit-il. Ce garçon qui rêve de devenir avocat, n’entend pas abandonner la menuiserie pour autant. Il compte en faire un second métier. « Je vais plus tard créer mon propre atelier de menuiserie qui est une passion pour moi. C’est pourquoi je continue à faire ce travail pendant les vacances », explique notre interlocuteur. Son oncle l’aide déjà à réaliser ses ambitions. Il l’a appuyé pour ouvrir un compte bancaire où il épargne l’argent qu’il gagne pendant les vacances. « Cet argent me permettra, dans un futur proche, de faire de mon rêve une réalité qui est d’avoir mon atelier de menuiserie », se satisfait le jeune homme.
Tout comme Oumar, des milliers de jeunes scolaires profitent de cette période des vacances pour essayer de réaliser leurs rêves. Ils vendent des petits articles aux marchés et sur les artères principales de la capitale. D’autres arpentent les rues et fréquentent les couloirs des services pour cirer les chaussures, proposer des habits pour enfants en cette veille de fête de Tabaski. Il y en a qui aident leurs mamans dans les gargotes ou vendent des fruits et légumes. Le domaine de la coupe et de la couture n’échappe pas à ces jeunes garçons et filles qui semblent avoir compris très tôt que la vie est un combat et qu’il vaut mieux s’y préparer. Ils se donnent ainsi des chances de réussite dans la vie.
Mariam A. TRAORE



Vacances citoyennes : LA DEUXIEME PHASE A TOMINIAN

Les « vacances citoyennes » version 2017 (deuxième phase et étape de clôture), se tiennent présentement à Tominian.
La délégation du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne qui y participe est conduite par Amady Gnasiry Bathily, conseiller technique au dit ministère et comprend le chef de service de la Direction régionale de la Jeunesse et des Sports, Goma Coulibaly.
La délégation été accueillie par le préfet du Cercle de Tominian, Zoumana Norbert Dembélé dans la cour de l’Institut de formation des maîtres IFM de Tominian, et une foule nombreuse composée de jeunes.
Le thème de cette rencontre est le rôle de la jeunesse dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
L’objectif de ces vacances citoyennes, a rappelé, Amady Gnasiry Bathily est de permettre aux jeunes de jouer leur partition dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers des actions de sensibilisation sur le phénomène.
Pendant ce regroupement, il sera inculqué aux jeunes les valeurs d’engagement citoyen, de civisme, de patriotisme à travers des activités comme des conférences, des causerie-débats sur le terrorisme et l’extrémisme violent, les animations culturelles, des séances de sensibilisation, des séances de sauvegarde environnementale, des activités physiques et sportives, des excursions et la participation à différents chantiers.
Après le discours de bienvenue du maire de la commune rurale de Tominian Esdras Keïta, suivi de celui du président du Conseil local de la jeunesse de Tominian Amon Diarra, le préfet dans son intervention n’a pas caché sa satisfaction et celle de la population de Tominian d’accueillir et d’accompagner les participants au camp.
Sadraac TIENOU
AMAP-Tominian

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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