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Approvisionnement des intrants agricoles: Les manigances du cabinet du ministère de l’agriculture dévoilées
Publié le vendredi 25 aout 2017  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Le Bénin commande 40.000 tonnes d’engrais au Mali
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Depuis la journée du paysan malien couplée au lancement de la campagne agricole 2017-2018 tenue le mois de juin dernier sous la présidence du président de la République IBK et non moins en présence du ministre de l’agriculture Nango Dembélé et les acteurs du premier rang du secteur agricole de notre pays, les menaces ne cessent de planer sur le bon déroulement de ladite campagne. Cela est dû au jeu trouble de certains distributeurs agréés de connivence avec le département de l’agriculture.

Pendant que le président de la République est préoccupé de la réussite de la campagne agricole 2017-2018 qui a couté chère au budget national, au même moment, d’autres ont des agendas de conspirations pour leurs intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général d’une bonne campagne agricole. Ceux-ci, les agrées taillés sur mesure, s’approvisionnent de façon illicite au budget alloué à la campagne agricole. Un cercle très restreint qui pourrait être qualifié de vicieux car ses animateurs en sont les agrées qui ont trahi les leurs, ils ont trouvé mieux à traiter de façon corrompue avec leurs partenaires de connivence. Pourtant, la vie nous enseigne que plus les labours sont nombreux, plus les grains sont savoureux.

Le résultat d’une forte implication tant sur le plan financier que sur le plan technique dans le domaine de l’agriculture ne peut être qu’une satisfaction. Malheureusement il faut s’attendre à un résultat non satisfaisant lors de la campagne 2017-2018. Les raisons sont simples : le secteur s’est laissé envahi par des prédateurs du secteur agricole qui sont animés d’intentions malveillantes. Le comble est que ces prédateurs n’agissent pas seuls. Ils sont de mèche avec le cabinet du département de l’agriculture, leur partenaire stratégique autour de la distribution des engrais.

Sans ambages, des promoteurs d’usine (industriels) qui se sont transformés en commerçants détaillants veulent écarter les distributeurs de proximité. La Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) et le ministère de l’Agriculture font le tri en fonction d’une sélection sans critères légitimes ni conditions légales. La manœuvre est qu’il y a une très mauvaise répartition de caution technique. L’objectif de cette manigance n’est autre que de préparer un terrain de falsification de dossier et de détournement de fonds alloué à l’agriculture.

A mi-campagne déjà nous assistons à un retard de productivité dû à l’inaccessibilité des intrants dans certaines zones de forte production comme par exemple dans les zones office du Niger et office Riz (hors casier) dans le cercle de Koutiala. Cette situation alarmante a incité certains élus de la nation, qui après leurs observations, a dénoncé des cas de surfacturations et malversations autour des intrants agricoles. Ces derniers prétendent déposer, dans le cadre du contrôle des actions gouvernementales, une motion interpellatrice contre le ministre Nango Dembélé dans les jours à venir pour qu’il vienne s’expliquer devant les élus de la nation.

Cette manigance finira par compromettre l’épanouissement du secteur. Quel avenir pour l’agriculture malienne dans ces conditions? On ne saurait parler d’avenir du secteur sachant que ce comportement indécent qui n’honore pas notre pays ne cesse de produire des conséquences fâcheuses et compromettantes.

Comme conséquences, on peut citer entre autre : les prévisions auxquelles le président de la République s’attendait (9.820.244 tonnes de céréales soit un taux d’accroissement de 11%) ne saurait être atteint, les partenaires techniques et financiers et les projets rattachés à l’agriculture comme Papam, Pria-Mali, Sapepe, P2rs, Passip seront limités dans leurs objectifs, l’insécurité alimentaire avec comme corolaire la famine verra le jour, le taux de chômage s’accroitra et le Mali reculera en terme de PIB.

A un moment où tant d’efforts ont été consenti par les plus hautes autorités, on n’a pas besoin de contre coup qui pourrait annihiler les efforts. Et les acteurs de ce secteur (les quinze retenus) doivent être animés de bonne foi pour soutenir les efforts mécaniques, et financiers dévoués au monde agricole. Il serait séant que les concernés, le cabinet du département de l’agriculture en particulier, œuvrent à la sauvegarde de l’agriculture malienne. Cela va rendre un grand service aux populations maliennes qui ne sont pas à l’abri d’une insécurité alimentaire sans précédent.

Diakaridja Sanogo
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