Âgé de 24 ans, le Sergent-chef Sékou Souleymane Doumbia de la Garde nationale est un valeureux soldat tombé sur le champ d’honneur mercredi dernier lors des affrontements entre l’armée malienne est les groupes rebelles à Kidal. Il s’est battu jusqu’à son dernier souffle pour notre chère patrie, le Mali.
Le Sergent-chef Sékou Souleymane Doumbia que certains de ses amis et promotionnaires appelaient ‘’Maximus’’ ou encore ‘’Lé’’ ou ‘’Lipy’’ est un valeureux soldat qui s’est battu jusqu’à perdre la vie pour la cause du Mali.
Né le 23 avril 1990 à Kati, il est le fils de feu Lieutenant Souleymane Doumbia et de AntaKonipo.
Troisième garçon d’une fratrie de quatre garçons et de deux filles, il a fait ses études primaires entre la ville de Gao et d’Anderaboukane où son père a servi.
Après l’obtention de son Certificat d’Etudes Primaires(CEP) en 2001, il continua ses études entre Ségou et Sikasso. Il obtint son Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) en 2004 et passe son baccalauréat en 2007 au lycée ‘’Yana Maiga’’ de Gao.
Ensuite, il débarque à Bamako pour ses études supérieures. Mais après l’obtention de son Diplôme d’EtudesUniversitaires Générales (DEUG), mordu par le métier des armes, il passe le concours d’entrée à l’Ecole des Sous-Officiers de Banankoro(ESO) en 2009.
De cette école, il est sorti en 2011comme 3ème de la 5ème promotion avec un brevet de parachutiste obtenu au 33ème régiment des commandos parachutistes.
Un jeune soldat qui maitrisait le Nord
Après sa formation, il fut affecté à Kidal pour servir le Mali. Quelques mois après, se déclenche la crise du Nord où il participe à tous les affrontements. Des affrontements lors desquels, il s’est fait remarquer par ses actes de bravoure. En plus de Kidal, il a servi dans d’autres localités, ce qui lui a donné une bonne connaissance du Nord en plus des années qu’il y a passé lors de son enfance.
Après la chute du Nord entre les mains des groupes armés, le Sergent-chef Sékou Souleymane Doumbia mettra plus de trois semaines pour sortir de Kidal. Une zone qu’il maitrise bien en se fondant dans la population pour ne pas se faire prendre par l’ennemi.
Cependant, après l’opération Serval qui a permis de chasser les djihadistes et les terroristes qui occupaient le Nord, il y retourne à nouveau en avril 2013 avec plus de détermination. Mieux, il participe à tous les combats. Plusieurs de ses frères d’armes sont tombés devant lui et il a promis de continuer les combats pour que leur mort ne soit pas vaine.
« Je ne me ferai pas raconter cette guerre, cette fois-ci on y mettra fin »
C’est la dernière phrase que le Sergent-Chef Sékou Souleymane Doumbia a prononcé devant ses proches avant de se rendre sur le théâtre des opérations à Kidal où les rebelles du MNLA et leurs alliés islamistes avaient profité de la visite du Premier ministre Moussa Mara pour relancer les hostilités.
Le mercredi 21 mai dernier, il faisait partie des militaires qui ont lancé l’assaut pour récupérer la ville de Kidal des mains des rebelles.
Au bout de quelques heures de combat, ils avaient réussi à reprendre le contrôle du Gouvernorat de Kidal avant que les rebellesTouaregs ne demandent le cessez-le-feu.
Mais quelques temps après, ils seront pris par surprise par ces rebelles qui ont reçu des renforts en nombre.
Et c’est lors de ces affrontements que le Sergent-chef Souleymane Doumbia va être atteint par une balle à la tête. Transporté difficilement à l’hôpital régional de Gao, il succombe à ses blessures.
Ses promotionnaires retiennent de lui, le personnage d’un soldat brave, le meilleur tireur de leur génération.
Le Colonel Kéba Sangaré, ex-directeur de l’ESO témoigne : « Deux jours avant les affrontements de Kidal, le Sergent-chefSékou Souleymane Doumbia m’a appelé. Pendant toute la phase de la formation, il s’est fait remarquer par sa combativité, sa discipline. C’était l’un des meilleurs tireurs sortis de cette école ».
Promu au grade de Sergent-chef le 22 septembre 2013, il a porté ce nouveau grade à partir du 1er janvier 2014 avant de se rendre au Nord du pays où il était toujours affecté, car il n’a jamais voulu quitter le septentrion.
Dieudonné Diama
Source: Le Tjikan du 27 mai 2014
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Tombé sur le champ d’honneur lors des évènements de mai 2014 à Kidal : La 11ème promotion de l’ESO porte le nom du Sergent-Chef Sékou Souleymane Doumbia de la Garde Nationale
Sergent-Chef Sékou Souleymane Doumbia de la Garde Nationale, ce nom ne dit peut-être pas grand-chose pour certains. Mais dans les milieux militaires, c’est un nom auquel colle la bravoure, le courage, la discipline et le dévouement pour le Mali jusqu’au sacrifice suprême.Tombé sur le champ d’honneur lors des affrontements qui ont suivi la visite controversée du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, ce brave militaire vient de voir son sacrifice reconnu à titre posthume par la nation. En plus de la décoration de la médaille commémorative de campagne et de la Croix de la valeur militaire, il a été choisi comme parrain de la 11ème promotion de l’Ecole des Sous-officiers d’Active de Banankoro (ESO) d’où il étaitlui-mêmeissu. La cérémonie de baptême de cette promotion aura lieu ce vendredi 25 août 2017 sous la présidence du ministre de la Défense et des Anciens M.Tièna Coulibaly.
Jeune, courageux, discipliné, assidu, l’un des meilleurs tireurs de l’histoire de l’Ecole des Sous-officiers d’Active (ESO) de Banankoro. Ces témoignages sont d’un officier de l’armée qui l’a côtoyé et qui a requis l’anonymat.
Selon lui, le Sergent-Chef Sékou Soumeymane Doumbia était un soldat modèle, discipliné, sociable qui respectait ses supérieurs et exécutait les ordres qu’on lui donnait sans murmures. Toujours disponible et engagé, il a plusieurs fois démontré sa bravoure et son courage au cours des opérations militaires auxquelles il a participé.
Comme ce fut le cas d’ailleurs lors des affrontements qui ont eu lieu après la visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal. Faisant partie des militaires qui, dans un baroud d’honneur, avaient réussi à reprendre le Gouvernorat et l’ORTM aux groupes rebelles, le Sergent-Chef Sékou Souleymane Doumbia sera blessé mortellement à la tête lorsque ces rebelles ont eu des renforts. Lui comme d’autres militaires vont perdre la vie lors de ces affrontements.
Compétent, rigoureux, brave, discipliné, respectueux de sa hiérarchie, toutes ces qualités lui avaient valu la promotion au grade de Sergent-chef de la Garde nationaleen 2014. Faisant de lui, le plus jeune Sergent-chef de la Garde nationale du Mali à l’âge de 24 ans.
En reconnaissance pour son sacrifice suprême pour la patrie, les autorités militaires ont décidé de le choisir comme parrain de la 11ème promotion de l’Ecole des Sous-Officiers d’Active (ESO) de Banakoro. Une promotion dont le baptême aura lieu ce vendredi 25 août 2017 à la faveur d’une cérémonieorganisée à cet effet, sous la présidence du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, M. Tièna Coulibaly.
D. Diama