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Campagne nationale de planification familiale : Objectif, accroitre le nombre d’utilisatrices
Publié le vendredi 25 aout 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
La commémoration des 70 ans de l’UNICEF
La cérémonie de commémoration des 70 ans de l’UNICEF était présidée par la Première dame Keita Aminata Maiga le 16 Décembre 2016 au Parc National.
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Et aussi contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile dans notre pays. La planification familiale est utile dans une vision globale d’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant

C’est parti pour la 13è édition de la Campagne nationale en faveur de la promotion de planification familiale (PF) dans notre pays sur le thème : « Une jeunesse responsable et engagée en faveur de la planification familiale au Mali, un moyen pour atteindre le dividende ».
La cérémonie solennelle de lancement s’est tenue hier au Palais de la culture. Elle était présidée par l’épouse du chef de l’Etat Mme Keïta Aminata Maïga, en présence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr Samba Ousmane Sow et de son collègue de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta.

Etaient également présents le chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) et directeur adjoint par intérim de l’USAID, Robert Schmidt, la représentante du Fonds des Nations-unies pour la Population (UNFPA), Josiane Yaguibou, le maire de la Commune V, Amadou Ouattara et nombre d’invités de marque.

L’objectif principal de cette campagne est d’accroître le nombre d’utilisatrices de la PF et contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile dans notre pays. A ce propos, il faut retenir que la PF est utile dans une vision globale d’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant parce qu’elle permet de circonscrire les risques de grossesses multiples ou rapprochées voire d’infections sexuellement transmissibles dans certains cas. Dans son allocution, le représentant de l’UNFPA a souligné qu’investir dans la PF, c’est investir dans les hommes et agir sur les piliers de la santé de l’éducation et de l’emploi.

Selon le partenaire, un bon programme de PF avec un espacement des naissances optimal permet de réduire de 32% le taux de mortalité maternelle, de 31% la mortalité infantile et juvénile. Sur le plan économique, la PF favorise la maîtrise des charges économiques liées à la santé, l’éducation et l’emploi. Josiane Yaguibou a expliqué que les jeunes font face à des besoins importants, en matière de planification familiale. D’après la dernière Enquête démographique et de santé (EDS-Mali), 66% des adolescents de 15-19 ans ont déjà commencé leur vie procréative, 50% sont entrés en union avant 18 ans. Le même document indique qu’une fille sur dix a un enfant avant l’âge de 15 ans. En matière de connaissance des méthodes contraceptives, si près de 80% des jeunes connaissent au moins une méthode contraceptive moderne, seulement 5,5% des gosses de 15-19 ans les utilisent (EDS Mali 2012).
La responsable de l’organisme onusien a réitéré l’engagement de l’organisme onusien à accompagner le gouvernement en vue de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et à l’amélioration du bien-être de la population avant de remercier le gouvernement pour les différents engagements pris en faveur de la PF.

A sa suite, Pr Samba Ousmane Sow a expliqué que le choix du thème de cette campagne en faveur de la jeunesse n’est pas fortuit. En effet, au Mali, les 10-24 ans représentent près du tiers de la population totale. La santé de la reproduction des adolescents et des jeunes est caractérisée par une sexualité précoce avec comme corollaire une fréquence de grossesses précoces, a expliqué le ministre.
Par ailleurs, il a souligné que l’atteinte du dividende démographique passe obligatoirement par la maîtrise de la fécondité avec un accent particulier sur les adolescents et jeunes en facilitant l’accès aux services de PF. Et le Pr Sow d’inviter nos compatriotes à participer activement aux différentes activités programmées tout au long de la campagne qui dure un mois.
A l’entame de ses propos, la Première dame a félicité le département en charge de la Santé pour l’initiative qui intègre la politique de maîtrise démographique, facteur indispensable à l’émergence économique pour tout pays.

L’épouse du président de la République a également expliqué que les jeunes adolescentes sont les plus affectées par les décès maternels, vu leur entrée précoce en union et les grossesses précoces et rapprochées, les exposant dans une grande probabilité, à un décès évitable.
Malgré les efforts inlassables fournis par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers mais aussi sociaux pour une maîtrise de la natalité par l’espacement des naissances, la scolarisation des filles ainsi que la lutte contre les mariages précoces, la natalité chez nous reste galopante, a relevé la Première dame. En se référant aux statistiques démographiques, Mme Keita Aminata Maïga a annoncé que le Mali verra sa population tripler dans les quinze prochaines années. C’est pourquoi elle en appelle au renforcement et à l’amélioration de stratégies et initiatives en matière de PF par des actions novatrices et porteuses. S’agissant de son ONG (AGIR), Mme Keita a rappelé qu’elle a initié avec l’appui de partenaires, des chantiers novateurs qui s’inscrivent dans la politique stratégique de la promotion de la santé reproductive des jeunes. Ainsi, un programme d’installation de « care center » « centres de santé » ou « centres de vie » dans les écoles pour la promotion de la santé sexuelle reproductive des adolescents et jeunes (SSRAJ) en milieu scolaire est en cours. L’ONG AGIR envisage également la création d’infirmeries dans des établissements scolaires en vue de mieux informer les adolescents et leur permettre de bénéficier des services rapprochés de SSRAJ.

L’épouse du chef de l’Etat a invité les départements en charge de la Santé et de l’Education ainsi que les partenaires au développement à s’investir pour le retour des infirmeries avec les normes d’hygiène et de qualité requises dans les espaces scolaires. Elle a aussi proposé d’intégrer des notions de santé sexuelle dans les programmes scolaires et de revisiter les pratiques traditionnelles positives de notre pays au service de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes.

En réitérant son engagement, la Première dame a invité tous les décideurs, leaders religieux et traditionnels à un engagement soutenu pour une politique renforcée de planning familial et santé reproductive des enfants. La cérémonie a été marquée, entre autres, par des remises d’attestations de reconnaissance aux championnes qui œuvrent en faveur de la planification familiale, notamment la Première dame.
Aminata Dindi
SISSOKO
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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