Une campagne de vulgarisation de la Planification Familiale (PF) est organisée chaque année depuis 2005 par le KJK et ses partenaires. L’édition de cette 13ème édition, se tiendra du 24 août au 23 septembre. A la veille du lancement officiel, le jeudi 24 août, KJK a organisé une conférence de presse à l’enceinte du ministère en charge de la Santé.
Selon les études de l’EDSM V, le Mali est parmi les pays africains qui ont un taux de mortalité maternelle et infantile le plus élevé au monde. Soit 368 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes. Ces études révèlent qu’au Mali une femme meurt toutes les 3 heures des complications liées à la grossesse et à l’accouchement. C’est dans ces contextes que la campagne de promotion de la PF fait son apparition en 2005. L’édition 2017 s’étend du 24 août au 23 septembre. Elle s’atèle sur le thème : « une jeunesse responsable et engagée en faveur de la PF au Mali, un moyen pour atteindre le dividende démographique ». Cette 13ème édition s’appesantit sur la mobilisation des jeunes et des femmes dans les zones à faible prévalence contraceptive.
Malgré plusieurs années d’existence, l’application de la PF est loin d’être à hauteur de souhait. En effet, selon la même étude de l’EDSM V, l’utilisation des méthodes de contraception est de 9,9%.
Par conséquent, cette faible utilisation contribue aux maladies ou aux décès des femmes pendant ou après l’accouchement et des enfants de moins un an. Aussi, faudrait-il comprendre que cette situation est la suite de certaines pratiques telles que les grossesses non désirées, précoces, tardives, rapprochées, les avortements spontanés et provoqués.
La présente édition s’effectuera en deux phases. Premièrement, la phase intensive qui consiste à mener des activités de grandes envergures dans onze districts sanitaires. Soit un district sanitaire par région choisit en fonction de leur faible prévalence contraceptive. Deuxièmement, la phase ordinaire qui concernera 72 districts sanitaires où tous les partenaires seront mobilisés pour mettre en œuvre leur plan d’action annuelle.
Pendant ou après cette campagne, les femmes auront accès à toutes les méthodes modernes de la PF. Elles pourront choisir :
D’abord les méthodes naturelles qui sont la température, la glaire cervicale, le calendrier, le collier du cycle, la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA), l’abstinence périodique. Ensuite les méthodes mécaniques qui sont l’anneau non hormonal, le dispositif intra utérin (DIU) en cuivre, le diaphragme, les préservatifs.
Enfin, les méthodes hormonales dont les pilules, les injectables, les implants, le stérilet hormonal.
Ces méthodes peuvent s’accompagner par des effets secondaires qui varient selon la réaction du corps de chaque femme. Ces effets sont pour la plupart la migraine, les petits saignements en dehors des règles, les crampes musculaires. Par contre, aucune de ces méthodes ne rendent stérile. D’ailleurs, le Mali a opté pour l’espacement des naissances et non la limitation des naissances.
En conséquence, la PF procure d’énormes avantages aux couples qui l’adoptent. Ainsi, la PF permet au couple d’obtenir le nombre d’enfants voulu et au moment voulu. Grâce à elle, les parents peuvent mieux répondre aux besoins des enfants en éducation, d’alimentation, d’habillement, de logement pour leur développement harmonieux.
Elle contribue à l’amélioration de la santé et du bien-être de la famille. Aussi, avec la PF, les couples peuvent retarder ou espacer librement les naissances de leurs enfants.