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L’Essor N° 17406 du 5/4/2013

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La France aidera le Mali a "gagner la paix" apres avoir "gagner la guerre contre le terrorisme"
Publié le lundi 8 avril 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par SA
Coopération internationale : le ministre des Affaires Etrangères de la France Laurent Fabius en visite au Mali
Vendredi 5 avril 2013.Bamako. Les ministres des Affaires Etrangères de la France Laurent Fabius a rencontré successivement dans le cadre de sa visite au Mali Tieman Coulibaly, ministre des Affaires Etrangère du Mali et le Président Dioncounda Traoré.


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Le ministre français des Affaires étrangères a animé vendredi une conférence de presse pour donner ses impressions à l’issue d’une visite de 24 heures que le diplomate français vient d’effectuer dans notre pays. Le point de presse s’est déroulé au Grand hôtel de Bamako en présence de son homologue malien de Tiéman Coulibaly. Laurent Fabius a résumé l’objectif de son voyage en quelques mots : « faire le point de la situation et confirmer l’appui de la France ». Mais, au fond, le patron de la diplomatie française était surtout venu parler d’élections avec les autorités de la transition et les partis politiques qu’il a rencontrés. Il s’est également entretenu avec le président de la Commission Dialogue et Réconciliation, Mohamed Salia Sokona dans la journée du vendredi avant de rencontrer les officiers généraux de la Mission de formation militaire de l’UE.
Le ministre français des Affaires étrangères se souvient encore de l’accueil remarquable réservé par nos populations reconnaissantes au président Hollande et à lui-même en février dernier. Il a réitéré la volonté de son pays à aider le nôtre à « gagner la paix » après avoir « gagné la guerre contre le terrorisme ». Il s’est dit très « frappé par les progrès accomplis depuis février sur le plan de la sécurité ». « Les troupes maliennes et françaises ont fait un travail remarquable » se félicite Laurent Fabius qui a loué la profonde amitié entre la France et le Mali. Les drapeaux des deux pays cousus ensemble sont une preuve supplémentaire d’une amitié sans faille. Le diplomate s’est réjoui de la bonne disponibilité des différents acteurs à dialoguer et à réconcilier les différents belligérants de la crise.

S’agissant des élections, Laurent Fabius a insisté sur le respect des dates. Avant le 31 juillet, le président de la République par intérim tient à organiser des élections libres et transparentes. Laurent Fabius a salué cette volonté qui permettra d’élire des autorités plus légitimes à la tête du pays. Mais, en juillet, il s’agit des élections présidentielles. Pour les législatives, plus difficiles à organiser, il va falloir attendre. Laurent Fabius a constaté qu’il y a beaucoup de divergences à ce niveau. L’une des meilleures initiatives, selon lui, c’est la création d’une Commission Dialogue et Réconciliation et la nomination de son président et de ses deux vice-présidents. A ce sujet, la France a promis son aide pour aboutir à un règlement pacifique de la crise, notamment en ce qui concerne la ville de Kidal. Tout comme l’appui français est acquis d’office pour l’organisation d’élections.

Répondant à la question d’un journaliste qui demandait pourquoi l’armée malienne n’est toujours pas rentrée à Kidal, le diplomate français a répondu qu’il fallait donner la chance au dialogue et que la vie des otages français devait être préservé. Mais prévient-il, au moment venu, le MNLA, mouvement rebelle chassé par les jihadistes comme des mal propres, doit « désarmer ». Pour le moment, « il faut éviter le bain de sang » et c’est à cela que doit travailler la nouvelle Commission Dialogue et Réconciliation.

Pour appuyer la réponse de son homologue français, Tiéman Coulibaly a reconnu que l’armée française n’a jamais empêché à nos forces armée d’aller à Kidal. C’est une question de planification militaire, a ajouté le patron de la diplomatie malienne qui, comme Laurent Fabius, trouve qu’il est techniquement possible de tenir les élections en juillet. Les conditions sont-elles réunies ? Pour le moment non. Mais les deux responsables ont fait remarquer qu’un travail considérable est en train d’être fait sur le terrain pour réussir le pari des élections présidentielles.

Les réfugiés pourront voter à partir de leurs camps, à défaut de revenir au bercail a préconisé Tiéman Coulibaly qui estime qu’il est de l’intérêt de tous que la transition soit la plus courte possible. Laurent Fabius marque son accord. Lui qui a confié que la question de la sécurité est en train d’être traitée avec les groupes armés de Kidal. « Kidal fait partie du Mali » a confirmé le diplomate français. Mais comment arriver à une situation normalisée, s’interroge-t-il réaffirmant que tous les acteurs doivent accepter l’intégrité du Mali. Pour y arriver, il faut accepter de se parler, prêche le ministre français qui a quitté le soir même Bamako pour Paris.

A. M. CISSE

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