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Intox et désintox: les trouillards
Publié le samedi 26 aout 2017  |  Info Matin
Marche
© aBamako.com par A S
Marche de la plateforme Antè a bana contre la révision constitutionnelle
La marche de la plateforme Antè a bana contre la révision constitutionnelle a eu le samedi 15 Juillet 2017.
Comment


Se sentant dans l’obligation de voler au secours de la Plateforme ‘’An tè a bana’’, l’opposition confirme qu’elle est ces ‘’petits messieurs’’ pour qui le monde doit se plier à leurs desiderata. Pour cela, elle ne recule devant aucune infamie.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

L’abus de confiance
INTOX
Dans une déclaration en date du 16 août dernier, l’Opposition fait savoir : ‘’Les partis politiques de l’opposition ont pris acte du report au samedi 19 août de la Marche citoyenne de la Plateforme AN TÈ, A BANNA-Touche pas ma constitution initialement prévue pour ce 16 août’’.

INTOX
Curieux ! L’Opposition a perdu en cours de chemin de son combat dit citoyen, son label fétiche : ‘’républicaine’’ et démocratique’’. Ainsi, elle devient citoyenne sans être républicaine et démocratique. Paradoxale non ! Dans un Mali où la Constitution du 25 Février, ‘’écrite en lettres de sang’’, n’a recueilli que la participation de 43,58 % des électeurs inscrits au référendum du 12 janvier 1992. Il faut avouer que la participation était faible pour un contexte d’euphorie démocratique, après 23 ans de règne de l’UDPM. Un rappel historique nécessaire pour ceux qui refusent de laisser les morts aux morts, troublent leur repos par une abjecte récupération politicienne de leur sacrifice ultime.
Ces pouvoiristes des manifestations dites citoyennes, en ne se fardant pas de leur épithète de républicains et de démocrates, ne font qu’assumer leur posture. Parce qu’une Opposition qui refuse de se plier à un Arrêt de la Cour constitutionnelle, la 5e Institution de la République, n’a rien de républicain. Parce qu’une Opposition qui pactise avec les déstabilisateurs de la République, à travers la première Institution de la République dont on exige la démission, est antirépublicaine.
Cette Opposition-là qui a, busqués dans ses rangs, de nombreux ‘’démocrates convaincus et patriotes sincères et qui a longtemps abusé du peuple, n’a, en réalité, rien de démocratique quand elle exige l’abandon du projet de révision constitutionnelle, synonyme du rejet du vote. Or, le vote, sous tous les cieux, est par excellence le mode d’expression démocratique. À la dictature des urnes, elle substitue la dictature de la rue ; au peuple, elle se substitut dans le mépris total de la Constitution du 25 Février 1992 qu’elle prétend protéger et qui dispose en son article 26 : ‘’ la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum.
Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice’’.
Enfin, le masque est tombé ; l’Opposition montre sa vraie couleur de dictateur qui ne s’accommode guère de l’appellation démocratique et républicaine. Et dire que c’est cette Opposition qui accuse le Président de la République, installé dans la légitimité et la légalité, d’instaurer un régime monarchique ! Le ridicule ne rue pas dans ce pays.

Les mensonges
INTOX
‘’Ce report est intervenu à la suite de plusieurs rencontres avec des organisations de la société civile notamment les chefs religieux et coutumiers de Bamako’’.

DÉSINTOX
Il faut arrêter de mettre de la poudre aux yeux des gens et surtout de mentir sur de vénérables représentants des familles fondatrices de Bamako et des leaders religieux. Le mensonge est grossier, comme l’atteste la déclaration de ces personnalités : ‘’par la suite, les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux ont rencontré la Plateforme «Antè A Bana- Touche Pas à ma Constitution» pour lui demander de surseoir à sa marche du mercredi 16 août’’. L’Accord, c’était de surseoir et non de décaler de quelques jours, du 15 au 19 août. Ce n’est d’ailleurs pas le premier mensonge puisque l’Opposition et son alter ego de Plateforme, ont laissé entendre : ‘’selon les responsables de la Plateforme, les leaders religieux et coutumiers, dont Chérif Ousmane Madani Haïdara, ont promis de les soutenir au cas où le président IBK ne respecterait pas sa parole de surseoir à son projet de révision constitutionnelle’’, rapporte un confrère de la place. Cela s’appelle de la malhonnêteté intellectuelle aux fins de manipulation politique. Parce que si Cherif Ousmane Madani HAIADARA a bien tenu les propos qu’on lui prête, il l’a fait de son propre chef et ça n’engage que sa seule personne, et non l’ensemble des leaders religieux.
Pour ce qui est d’un soutien au mouvement de contestation, le Président de l’ADP Maliba, Amadou THIAM, prête aux dignitaires traditionnels et religieux les propos suivants : « si IBK ne respecte pas sa parole, nous nous joindrons à vous pour le combattre ».
Ce qui ne ressort nulle part dans la déclaration officielle desdits dignitaires : ‘’à l’issue de leur rencontre, le samedi 12 août 2017, les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux ont demandé au Président de la République de surseoir au projet de révision constitutionnelle et de continuer les concertations afin d’obtenir un consensus. Le Président de la République a accepté ces deux doléances’’.
Le Président de la République a accepté de surseoir au projet de révision constitutionnelle et de continuer les concertations. Mais, il n’est pas question de retrait du projet de révision constitutionnelle. On peut être dévergondé dans la vie courante, mais exceptionnellement, face à des dignitaires religieux et traditionnels, faire violence sur soi-même pour un peu plus de retenue. C’est de l’infamie que de leur prêter des propos qu’ils n’ont jamais tenus.
Ce report est intervenu à la suite de plusieurs rencontres avec les organisations de la société civile, notamment les leaders religieux et chefs traditionnels. Ainsi, ce sont eux qui ont motivé ce report. Hâblerie !
Primo, la seule véritable rencontre dont on a connaissance est celle avec les familles fondatrices et les leaders religieux. Et même là, contrairement à l’information qui est véhiculée, c’est la Plateforme, donc l’Opposition, qui a voulu cette rencontre pour solliciter le soutien des dignitaires qui ont préféré rester à équidistance des parties. L’empressement à dire à tout vent que c’est à leur demande que la rencontre a eu lieu traduit de fait un malaise, un mal de conscience.
Secundo, la vraie raison du report de la marche est qu’elle était vouée d’avance à l’échec, en raison de fortes dissensions en ce qui est des motivations ; d’un certain essoufflement des partisans du ‘’NON’’… D’ailleurs, Adam DICKO, membre de la Plateforme, lors de l’Assemblée générale de la Plateforme ‘’An tè A bana’’ tenue au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), le 15 août 2017, appelait au sens de la responsabilité : ‘’je ne vois pas pourquoi on s’empresse de marcher demain… Reportons la marche de demain pour pouvoir bien organiser la prochaine’’. Le report n’était donc pas une question de respect des dignitaires, mais de réalisme pur et simple. Un fiasco de la marche sonnait le glas du mouvement de contestation.

La mauvaise foi
INTOX
‘’Les partis politiques de l’opposition ont enregistré la lettre du Gouverneur du District de Bamako annonçant à la Plateforme de manière surprenante, en violation de la constitution, qu’elle interdisait la marche du 16 août’’.

DÉSINTOX
Il est vrai que l’article 5 de la Constitution du 25 Février 1992 dispose : ‘’l’État reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, le libre choix de la résidence, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation’’. En vertu de cette disposition de la Loi fondamentale, d’une part, il ne devrait pas y avoir d’entrave administrative à la marche de la Plateforme ‘’An tè a bana-Touche pas à ma constitution’’.
Mais d’autre part, et ce que ne dit pas la Plateforme qui compte pourtant en son sein un aigri social qui se fait passer pour le plus grand juriste du Mali, il est clairement dit : ‘’dans les conditions fixées par la loi’’. En clair, contrairement à ce qu’on tente de faire croire, la liberté de manifestation est encadrée par la loi.
Que dit concrètement cette loi ?
L’article 6 et l’article 17 de la loi n° 05-047/du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques qui stipule : ‘’les marches ou meeting de protestations ou de soutien des partis politiques ne sont pas soumis à une autorisation préalable. Cependant, les organisateurs sont tenus d’informer les autorités compétentes au moins 48 h avant la date de la manifestation. Les organisateurs assistent l’autorité publique dans le maintien de l’ordre’’.
S’il n’y a pas obligation d’autorisation préalable, les organisateurs sont tenus d’informer l’autorité publique 48 h à l’avance et l’assister dans le maintien de l’ordre. C’est le premier garde-fou contenu dans la loi elle-même.
Cependant, il ne s’agit pas là d’un parti politique, mais d’une organisation hétéroclite sans existence légale, sans statut.
Qu’à cela ne tienne, en la logeant dans la catégorie d’association, dans quelles conditions peut manifester la Plateforme ?
La réponse est dans l’ORDONNANCE No 59-36/PCG DU 28 MARS 1959, article 6 : ‘’tous cortèges, défilés, rassemblements de personnes et, d’une façon générale, toutes manifestations sur la voie publique et dans les lieux publics sont soumises à une déclaration préalable à l’autorité administrative, maire, chef de circonscription.
Cette déclaration doit faire connaître le nom et l’adresse de trois organisateurs, le jour et l’heure de la réunion, son objet ainsi qu’éventuellement l’itinéraire prévu pour le cortège ou le défilé ; la déclaration doit être signée par les trois organisateurs désignés, elle intervient vingt heures franches au moins et huit jours francs au plus avant la date du rassemblement. L’autorité qui reçoit la déclaration délivre immédiatement récépissé.
Le maire, le chef de circonscription administrative, selon le cas, et en dernier ressort le ministre de l’Intérieur peuvent interdire la manifestation si elle est de nature à troubler l’ordre public ; la décision d’interdiction est immédiatement notifiée aux organisateurs’’.
Un petit cours de droit, pour la gloire de la connaissance et le salut du peuple dans le noir.

Le paradoxe
INTOX
‘’Ils ont noté l’important déploiement des forces de l’ordre au point de départ de la marche (la Place de l’Indépendance) dont l’objectif évident était d’empêcher la manifestation’’

DÉSINTOX
Ah bon ? Quand la Plateforme a marché le 17 juin, il n’y avait-il pas de dispositif policier ? Quand elle a marché le 15 juillet, il n’y avait-il pas de dispositif policier ? Quand elle a perturbé la circulation à Bamako, pour accueillir son porte-parole, Ras Bath, empêchant des ambulances de transporter des malades au CHU Gabriel TOURE, il n’y avait-il pas de dispositif policier ? Il y en avait et à suffisance ! Mais cela n’a jamais représenté une menace ni pour la manifestation ni pour le cercle de ses dirigeants de la Plateforme.
La vérité, c’est que la Plateforme a pris conscience qu’elle franchissait toutes les lignes acceptables en la République, en outrepassant la décision du Gouverneur qui applique scrupuleusement la loi. L’espace public n’étant pas synonyme de désordre, il revenait aux pouvoirs publics de prendre toutes leurs responsabilités. La liberté de manifestation sur les voies publiques a des limites, comme toutes les autres libertés d’ailleurs. Le respect de la loi par ces pouvoirs publics ne saurait être pire que sa violation par des manifestants. Ils le savent, ils ont eu la trouille face aux conséquences éventuelles de leur obstination et ils ont reculé.

Les insinuations malveillantes
INTOX
‘’La présence d’éléments de la FORSAT (force anti-terroriste) avec blindés, carabiniers armés jusqu’aux dents sur des toits et dotés de lunettes à longue portée a aussi été remarquée sur certaines artères de Bamako’’.

DÉSINTOX
C’est étrange tout cet équipement qui sort ex nihilo. À croire l’Opposition, dans ses précédentes sorties, le Mali est le pays le plus mal équipé. Comme par enchantement, on voit surgir des carabiniers, des blindés, des lunettes à longue portée… L’Opposition s’était-elle méprise ou a-t-elle été rattrapée par sa mauvaise foi ? C’est plutôt la mauvaise foi qu’il faut retenir puisqu’elle persiste et signe dedans. En parlant de carabiniers, les rédacteurs du communiqué étaient certainement sous l’influence des films visionnés. En effet, on sait qu’en Italie, il y a un corps de carabiniers qui mène une lutte sans merci contre la Mafia. Au Mali, un tel corps n’existe pas.
Le fait d’être sur les toits ne fait pas de quelqu’un un carabinier. D’ailleurs, avec un minimum de bonne foi, l’Opposition reconnaîtrait qu’en plusieurs occasions, les agents de sécurité sont postés sur les toits. Un des cas les plus flagrants concerne la garde présidentielle qui est formée d’éléments venus de la Garde nationale du Mali. Ils n’ont rien de carabiniers.
Des blindés ? Attention à certaines insinuations malveillantes. Il ne s’agissait pas de BRDM, ni de chars, mais de blindés légers de maintien d’ordre, comme il en existe dans la plupart des pays.
Déploiement des FORSAT ? C’est à croire que la Plateforme est assimilée à des terroristes. En tout cas, son mode opératoire et son objectif de marcher sur l’Assemblée nationale méritent que les pouvoirs publics veillent particulièrement sur sa sécurité.
En fait, cette litanie est de l’Opposition. Pour des gens qui n’ont pas hésité à mentir sur d’honorables dignitaires religieux et traditionnels, quel crédit doit-on accorder à leurs propos. S’ils veulent aussi jour à se faire peur, qu’ils s’en donnent à cœur joie.

Le folklore
INTOX
‘’L’opposition met en garde le président de la République et le Gouvernement contre les menaces qu’ils font peser sur la liberté de manifestation au Mali’’.

DÉSINTOX
Il faut être sérieux. S’il y avait une entrave à la liberté de manifestation au Mali, la Plateforme ‘’An tè a bana-Touche pas à ma constitution’’ ne se gausseraient pas des dates des manifestations des 17 juin, 1er juillet, 15 juillet, 3 août qui n’étaient qu’un espace d’invective du Président de la République et du Gouvernement.
Comme le dit l’Opposition, ces manifestations ont mobilisé des centaines de milliers de personnes, sans aucune violence ; pas un feu rouge de cassé. Mais qui dit qu’il y aurait violence, si la marche respectait les mêmes exigences ? Personne !
En plus, que signifie cette mise en garde ? Que vaut-elle ? À part se faire valoir aux yeux de ses militants, elle ne rime à rien et tend sérieusement vers le folklore.

L’égocentrisme
INTOX
‘’Elle prend à témoin le peuple malien et l’opinion internationale sur les menaces que le président IBK fait peser sur la démocratie malienne’’.

DÉSINTOX
La démocratie n’est pas à géométrie variable. C’est à la vue d’un dispositif policier qui n’a commis aucune bavure, qu’il y a subitement menace sur la démocratie. Quand la Plateforme empêche des citoyens maliens d’exercer leur droit au vote, il n’y a pas de menace sur la démocratie. Quand la Plateforme, une partie du peuple, se substitue au peuple dans son intégralité, il n’y a pas de menace sur la démocratie. Finalement, avons-nous une compréhension commune et partagée de la notion de démocratie qui est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ? Non, parce qu’à la lecture de ce communiqué de la honte, la démocratie se résume au confort personnel de ses rédacteurs. Nous envisageons de troubler l’ordre public, mais surtout pas de gaz lacrymogène qui nous enrhumerait. Autrement, il y a une violation grave de la démocratie. Ce n’est pas parce qu’on n’est opposant qu’on est sorti des cuisses de Jupiter. Sachons raison garder.

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