La brouille entre les deux frères tisserands est-elle en voie d’être dissipée ? En effet, Ousmane Koné, secrétaire général de la section RPM de Sikasso et Mamadou Tangara, son adjoint et ancien maire de Sikasso, ont décidé de fumer ensemble le calumet de la paix au nom de l’unité du parti. Ousmane Koné dit s’assumer.
Le RPM va-t-il réellement se réconcilier à Sikasso ? Déchiré à la faveur des dernières élections communales, le RPM, parti au pouvoir, a perdu le contrôle de la mairie de Sikasso. La région de Sikasso avec ses nombreuses communes et peuplades, est considérée comme un vivier électoral. Le RPM ne peut se permettre de louvoyer dans cette localité. Et pourtant, ce qu’il fait depuis que la candidature du maire sortant, Mamadou Tangara, n’avait pas été entérinée par le parti. Plusieurs tendances s’étaient formées et se combattaient comme des frères ennemis. Conséquence : le RPM a perdu le contrôle de la mairie désormais occupée par un rival de taille pour les prochaines élections présidentielles : l’ADEMA PASJ.
Mais, l’évolution de la situation pourrait faire croire que cette dispute familiale est en passe d’être un mauvais souvenir puisque les deux principaux protagonistes à savoir Ousmane Koné et Mamadou Tangara ont décidé d’enterrer la hache de guerre et de fumer le calumet de la paix au nom de l’unité du parti.
Une bonne chose vu le poids politique de la région de Sikasso et de ses animateurs. En se réconciliation à Sikasso, le RPM se donne une chance de reconquérir le cœur des électeurs et d’offrir une certaine garantie au président « IBK », probable candidat à sa propre succession en 2018 et qui a besoin d’un parti uni et fort pour l’emporter face à ses rivaux.
Mais cette réconciliation entre les deux frères ennemis n’est pas synonyme de cohésion de la section RPM de Sikasso dans la mesure où les partisans des deux camps (camp Ousmane et camp Tangara) se rechignent encore à se pardonner. C’est le principal défi à relever par les deux hommes. Mais ne dit-on pas que les grand-hommes savent pardonner ?
Aujourd’hui, c’est surtout le parti qui doit être mis au dessus de tout. Les tisserands de Sikasso ne sortiront pas grandis de ces querelles de clochers. Chaque militante et militant doit apporter sa contribution à la consolidation du parti.
Il appartient à la famille RPM de Sikasso de se pardonner, de se réconcilier et d’affronter l’avenir avec plus de sérénité. L’union fait la force, dit-on.