La direction du Contrôle Général des Services Publics en partenariat avec la Cellule d’Appui à la Réforme des Finances a organisé dans la salle de conférence du CNPM dans la matinée du lundi 21 aout dernier un atelier de renforcement de capacités de cinq jours au bénéfice des cadres ministériels, sur les approches et outils méthodologiques indispensables à l’élaboration d’une cartographie ministérielle et d’un plan d’audit interne basé sur les risques. L’ouverture des travaux était présidé par le Secrétaire Général du Ministère du Secteur Privé et des Investissements, Azer Kamaté avec à ses côtés ses collègues secrétaires généraux des départements ministériels.
Dans son intervention, Azer Kamaté rappellera que le gouvernement du Mali, dans le cadre de la modernisation de la gestion des finances publiques, a adopté en 2011, la stratégie Nationale du contrôle Interne (SNCI) avec comme vision « un contrôle interne performant, harmonisé et favorisant la bonne gouvernance et le service au citoyen ». De ce fait, la concrétisation de cette vision passe nécessairement par la mise en œuvre d’un train de mesures parmi lesquelles, la responsabilisation des gestionnaires comme véritables acteurs du contrôle, l’allègement des contrôles à travers une approche plus sélective basée sur les risques, la sécurisation de l’information devant être gérée en tant que ressource. De même que l’évolution logique de vérification des moyens prévus et de leur utilisation vers celle de l’atteinte des objectifs, permettant ainsi d’être en phase avec la généralisation progressive de la gestion axée sur les résultats(GAR).
« L’approche d’audit par les risques constitue un levier important pour la mise en œuvre de ces mesures » a-t-il déclaré. A cet effet, il s’agira d’une part d’implanter dans les services publics, des systèmes de détection et de traitement des risques en vue de permettre l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés et d’autre part, de créer les conditions pour un contrôle plus efficace.
Rappelons que de 2012 à 2016, les cartographies des risques de 16 départements ministériels ont été élaborées. Et il est prévu dans le cadre du chronogramme 2017 la réalisation des cartographies au niveau de six autres départements pour lesquels le processus démarre par le présent atelier.
S’agissant des ministères de la Défense et de la Justice, dira M. Kamaté, leur cartographie de risques a été élaboré en juillet dernier, sur un financement du Projet d’Appui à la Gouvernance Economique (PAGE).
Par Moïse Keïta