La cérémonie de lancement officiel de la 13ème édition de la campagne nationale de promotion de la planification familiale, s’est tenue, le jeudi 24 août 2017, au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ, sous le thème : «Une jeunesse responsable et engagée en faveur de la PF au Mali, un moyen pour atteindre le dividende démographique ». C’était sous la présidence de la première dame Mme Keita Aminata Maïga, en présence du ministre de la Santé et d’hygiène publique, Pr. Samba Sow ; de la représente du Fonds des Nations Unies, Mme Josiane YAGUIBOU ; du Directeur adjoint par intérim de l’USAID, Robert Schmidt et de plusieurs cadres de la Santé.
Au préalable du lancement de cette 13ème édition de la campagne nationale de promotion de la planification familiale, Dr. Boré Saran Diakité, Chef de la Division de la Santé reproductive ; Dr Keita Oumou Keita de l’OMS et Dr Keita Fadimata de la Section de la planification familiale ont co-animé, le mercredi 23 août 2017, une conférence de presse. Dans son exposé, Dr. Boré Saran Diakité a souligné que le choix du thème n’est pas fortuit. A ses dires, cette année, la campagne nationale de promotion de la planification familiale mettra l’accent sur la mobilisation des jeunes et des femmes dans les zones à faible prévalence contraceptive à travers le thème retenu. Pour elle, les objectifs ultimes de la campagne sont d’accroître le nombre actuel l’utilisatrices de la PF en mettant l’accent sur les Méthodes contraceptives de longues durées d’action (MLDA) et de contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au Mali. Selon elle, la campagne 2017 est l’occasion de faire un pas vers l’atteinte d’un des Objectifs pour un développement durable (ODD) du Plan d’action national de planification familiale (PANPF) et d’assurer la disponibilité des services. Et d’évoquer que selon la 5ème enquête démographique et de santé (EDSM V 2012-2013) réalisée au Mali, l’utilisation actuelle des méthodes de contraception moderne est très faible soit 9,9% ; cela malgré les efforts fournis par le Gouvernement et ses partenaires. Par ailleurs, elle a précisé que le nombre moyen d’enfants par femme est de 6,1.
A l’en croire, cette situation est la preuve de l’existence de besoins importants non couverts en matière d’offre de services de planification familiale qui est de l’ordre de 26% en dépit de l’existence de la loi 02-044 relative à la santé de la reproduction, promulguée le 24 juin 2002 qui met en avant les droits des couples et des individus en matière de santé de la reproduction.
Et de dire que bien que la grossesse et l’accouchement soient des phénomènes naturels, de nombreuses grossesses posent de sérieux risques pour la santé des mères et de leurs enfants. Elle a ajouté que la PF réduit le nombre de grossesses non désirées qui aboutissent très souvent à des avortements spontanés surtout chez les adolescentes. Et d’insister sur l’espacement des naissances.
Pour Dr Keita Oumou Keita de l’OMS, la Planification familiale permet aux individus et aux couples d’avoir le nombre d’enfants qu’ils veulent, d’espacer les naissances de leurs enfants et de choisir le moment de les avoir.
A l’en croire, la contraception est l’un des domaines ayant fait l’objet du plus grand nombre de recherches médicales au cours de ces dernières années et bien que certaines méthodes peuvent ne pas être adaptées pour certains utilisateurs ou certaines utilisatrices, elles sont néanmoins sûres pour une large majorité d’entre eux.
Quant au Dr Keita Fadimata de la Section de la planification familiale, elle a soutenu que la PF aide à éviter les grossesses à haut risque qui sont dangereuses pour les mères et leurs enfants. Selon elle, une grossesse est particulièrement à risque si elle se trouve parmi les « quatre trop » suivants : mère trop jeune (moins de 18 ans) ; mère trop âgée (plus de 35 ans) ; naissances trop nombreuses (quatre enfants ou plus) ; naissances trop rapprochées (moins de deux ans entre les naissances).
Par ailleurs, lors de la cérémonie du lancement, les Partenaires techniques et financiers du Mali, L’UNFPA et l’USAID, ont tous remercié et salué le Gouvernement du Mali, pour les efforts consentis en vue d’améliorer la santé des populations maliennes en général et celle des jeunes et des adolescents en particulier. Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr. Samba Sow, la planification familiale est reconnu depuis longtemps en Afrique Subsaharienne comme étant un moyen essentiel pour maintenant la santé et le bien-être des familles, elle est au cœur des enjeux politiques, économiques et sociaux qui animent le Mali pour son développement durable.
Le dividende démographique est un essor du développement
Quant à la Première dame, Keita Aminata Maïga, non moins la Présidente de l’ONG AGIR, elle a d’abord félicité le Département en charge de la Santé et de l’Hygiène Publique pour une telle initiative qui s’inscrit dans la politique d’une maîtrise de notre démographie, facteur indispensable à l’émergence économique de tout pays. Avant de souligner que les jeunes et les adolescents, en particulier les adolescentes et jeunes filles doivent être portées au cœur des politiques et programmes de notre pays « si nous voulons bénéficier du dividende démographique et construire ‘‘le Mali que nous voulons’’ et auquel nous aspirons tant », a-t-elle estimé.
Avant de lancer officiellement cette 13ème édition de la campagne nationale de la planification familiale, Keita Aminata Maïga a invité tous les décideurs, les leaders religieux et traditionnels à un engagement soutenu pour une politique renforcée du planning familial et de la santé reproductive de nos enfants dans notre pays. Retenons qu’un des temps forts de cette cérémonie a été la distinction d’honneur de la Première Dame du Mali, qui a reçu ” Un certificat de reconnaissance des champions en planification familiale”.