Nous n’aurons pas ici à exposer ce sabotage de notre école par ses propres responsables. Nous rappelons simplement ici que pour contourner le mouvement de non évaluation des enseignants membres des syndicats signataires du 15 octobre 2016, le ministre de l’Education Barthélémy K. Togo (alors en poste) avait instruit à tous les chefs d’établissements publics de procéder à l’organisation sans délai des cours de rémédiation dans toutes les classes d’examen dans les matières principales.
Ces responsables d’établissements ont immédiatement demandé aux enseignants de l’Etat non signataires du 15 octobre de se mettre au travail.
Selon ces responsables, par exemple dans les établissements, le taux horaire a été fixé à 2000 F CFA et cela pour trois (03) mois pleins: mars, avril et mai. Selon toute vraisemblance, lesdits cours ont été effectifs comme en témoignent d’ailleurs la pleine satisfaction du département au regard des examens de fin d’année.
Mais là où il apparait clairement que ces responsables du département de l’Education n’ont que faire de l’avenir de l’école malienne, c’est qu’ils n’ont plus dit mot sur le traitement salarial des enseignants qui ont bien voulu sacrifier leur temps pour satisfaire la demande des responsables locaux.
Trois (03) mois après la fin de ces cours de rémédiation, c’est le silence total de tout le département en charge de l’enseignement au Mali comme si les professeurs qui ont répondu à l’appel pathétique de leurs responsables directs (proviseurs et directeurs) sont des imbéciles. C’est bien là une violation flagrante du droit des travailleurs par des gens qui se disent au service de l’école.
Deux questions se posent: IBK peut-il dire que c’est bien lui qui a ordonné l’organisation de ces cours de remédiation ? Si oui, a-t-il versé les fonds alloués à ces cours ?
Dans ce cas de figure, il doit demander des comptes aux responsables de cette forfaiture contre notre système éducatif national, car il en va de l’avenir de nos enfants. L’autre question est de savoir si le président ne se soucie plus de ces cours.
Tout compte fait, le président doit savoir que bien de ses serviteurs travaillent à discréditer son régime pour ensuite récolter les dividendes financiers et politiques inavouables. Monsieur le ministre de l’Education rentrant Mohamed Ag Erlaf est aussi interpellé car on ne peut vouloir une chose et son contraire: vouloir servir l’école malienne et laisser ses responsables saboter l’enseignement et démotiver ceux qui veulent encore bien faire pour l’avenir de notre pays.