Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du royaume de Belgique est à Bamako pour une visite de deux jours. Arrivé hier, Didier Reynders est venu réaffirmer les liens de coopération bilatérale avec le Mali, partenaire stratégique de la Belgique. Le chef de la diplomatie belge est aussi au Mali pour solliciter la voix de notre pays à l’élection de la Belgique à un siège non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.
Dès son arrivée, Didier Reynders s’est entretenu avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, sur l’état de la coopération bilatérale entre le Mali et le royaume de Belgique.
Après cette rencontre, les deux personnalités ont animé ensemble, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont tous deux magnifié l’excellence des liens de coopération entre nos deux pays.
Dans sa déclaration préliminaire, Abdoulaye Diop a dressé un tableau flatteur de la coopération bilatérale. Il a commencé par rappeler que la Belgique est un pays ami du Mali fortement engagé aux cotés des forces de sécurité pour la stabilité du Mali. Mais pas seulement, le ministre Diop s’est aussi félicité de la signature en juin 2016 d’un programme indicatif de coopération entre les deux pays pour une enveloppe de 20 milliards de Fcfa. Ce programme couvre les domaines du développement rural, la sécurité alimentaire ou encore la décentralisation.
Le souhait du chef de la diplomatie malienne est que la Belgique puisse poursuivre son soutien au Mali dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. « L’accompagnement de la Belgique est aussi sollicité dans le cadre du soutien européen pour l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel », a indiqué Abdoulaye Diop. Le ministre pense que la perspective de la tenue à Bruxelles en mi-décembre d’une conférence des donateurs telle que préconisée par la résolution 23-59 du Conseil de sécurité est l’occasion idéale.
Sur la candidature de la Belgique au Conseil de sécurité, Abdoulaye Diop a assuré que le soutien du Mali ne fera pas défaut.
Commençant là où son homologue a terminé, Didier Reynders a aussi salué la solidarité entre les deux pays. Solidarité qui s’est manifestée, selon lui, à chaque occasion où les deux pays ont du faire face à une attaque terroriste ayant entrainé la perte en vies humaines. Le diplomate belge a annoncé que plusieurs accords bilatéraux seront signés dans les jours à venir. Notamment dans le domaine du transport aérien et du renforcement de l’action en matière de défense. « Nous allons appuyer toutes les initiatives car nous sommes convaincus qu’il faut aider à rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire en sachant que les zones frontières sont particulièrement délicates avec leur lot de trafics » a soutenu Reynders. Il s’est félicité du travail réalisé par la présence militaire belge au Mali. Selon lui, la réussite des militaires belges a été d’être au plus proche de la population pour comprendre les enjeux et mieux faire passer le message sur leur mandat.
Au programme de cette visite officielle, figure notamment la rencontre avec le président Ibrahim Boubacar Keita. Le chef de la diplomatie belge se rendra aujourd’hui à Koulikoro, au siège de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) commandée par le général de brigade Bart Laurens. Quelque 150 militaires belges participent à cette mission, soit le plus important déploiement de la Défense belge à l’étranger. Pour boucler cette visite, Didier Reynders se rendra aussi au quartier général de la MINUSMA dont le commandement militaire est aussi assuré par le général-major belge Jean-Paul Deconinck.