La 13e édition de la campagne nationale de promotion de la planification familiale se déroulera du 24 août au 23 septembre 2017 sur toute l’étendue du territoire. Elle a été officiellement lancée le jeudi 24 août au Palais de la Culture, sous la haute présidence de la Première dame du Mali, Mme Keita Aminata Maïga. Cette campagne vise à accroître le nombre actuel d’utilisatrices de la planification familiale en mettant l’accent sur les Méthodes contraceptives de longue durée d’action (MLDA), et contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au Mali.
En prélude au lancement, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé au sein du département une conférence de presse pour informer l’opinion nationale sur les avantages de la planification familiale. Présidée par Assane Omotimbé, chef de cabinet par intérim, représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, cette conférence de presse était animée par Dr. Boré Saran Diakité, chef de division de la santé reproductive, et Dr. Keita Fadimata Tall, section des jeunes de la planification familiale. L’OMS était représentée par Dr. Keita Oumou Keita.
Dans son allocution, le chef de cabinet par intérim, Assane Omotimbé, a noté que l’édition 2017 de la campagne nationale de promotion de la planification familiale, qui aura lieu du 24 août au 23 septembre, mettra l’accent sur la mobilisation des jeunes et des femmes dans les zones à faible prévalence contraceptive à travers le thème : «une jeunesse responsable et engagée en faveur de la Planification Familiale au Mali, un moyen pour atteindre le dividende démographique».
Selon lui, les objectifs de la campagne sont nombreux : accroître le nombre actuel d’utilisatrices de la planification familiale en mettant l’accent sur les Méthodes contraceptives de longue durée d’action (MLDA), contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au Mali. La campagne est également l’occasion de faire un pas vers l’atteinte d’un des Objectifs de Développement Durable (ODD), du Plan d’action national de Planification familiale (PANPF), et d’assurer la disponibilité des services.
Dr. Boré Saran Diakité, de son côté, expliquera brièvement l’importance de la planification familiale dans le développement socio-économique du Mali. Selon elle, le choix de la jeunesse s’explique par le fait qu’elle constitue la majorité de la population. Pour Dr. Boré Sara Diakité, cette campagne permettra de sensibiliser les jeunes afin de les aider à se protéger, à contrôler leur santé sexuelle ; leur apprendre à savoir quand et avec qui avoir des rapports sexuels. Elle a par ailleurs noté les avantages de la planification familiale, qui peut, par exemple, contrer de nombreux facteurs tels que les grossesses non désirées découlant de mariage précoce ou forcé, ou encore des erreurs de la naïveté de la jeunesse. Elle peut également réduire la mortalité maternelle et infantile, crait savoir Dr. Boré Sara Diakité.
D’après Keita Oumou Keita, il existe des méthodes traditionnelles de contraception mais qui ne sont guère très sûres. Raison pour laquelle, argumentera-t-elle, les traitements modernes sont plus conseillés et soutenus.
À signaler, une attention particulière sera accordée aux zones à faible prévalence contraceptive. La présente campagne comportera deux phases : une phase intensive et une phase ordinaire. Des activités intensives seront menées dans les onze districts sanitaires des régions du Mali, choisis du fait de leur faible prévalence. La deuxième phase, ordinaire, concernera 72 districts sanitaires dans lesquels tous les partenaires seront mobilisés pour mettre en œuvre leur plan annuel d’action et surtout les activités PF planifiées pour la campagne.
Haleema Doucouré