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Mali : les acheteurs se font désirer dans les foirails
Publié le mercredi 30 aout 2017  |  APA
Fête
© aBamako.com par AS
Fête de tabaski marché des moutons à Bamako
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A quatre jours de la Tabaski, les acheteurs continuent de jouer à cache-cache avec les vendeurs de moutons au Mali. En effet, là où les bêtes abondent dans les foirails et autres places publiques transformées en lieux de vente, les clients se font rares, donnant l’impression d’attendre les ultimes moments pour s’annoncer.

Pourtant, il y a intérêt à visiter les foirails car le prix du mouton est d’environ 70.000 FCFA, assure Naba Dembélé, trouvé avec sa dizaine de moutons à hauteur du commissariat du troisième arrondissement de Bamako. L’attente des clients commence à être longue pour lui. ‘’Depuis hier, je n’ai pas à écouler le moindre bélier. Chaque client qui passe demande les prix et s’en va. Or, il ne reste plus de quelques jours avant la fête. Je ne comprends pas le marché cette année.’’

Un peu plus loin, Amadi Sy, un autre éleveur s’inquiète malgré qu’il ait déjà vendu trois moutons. Tout en reconnaissant avoir empoché 210 000 FCFA à raison de 70 000 francs par bélier, Amadi Sy ne fait pas moins la moue : ‘’par rapport à la même période, on est loin du compte. Les clients ne se ruent pas vers les moutons.’’

Ibrahim Diallo, un des rares clients rencontrés dans un foirail se dit déçu de l’allure des moutons qu’on juge à la portée des bourses des Maliens. ‘’Les moutons de 35 000 francs, c’est vraiment petit !’’, s’indigne-t-il, avant de lancer en s’éclipsant : ‘’Nous, on n’a pas les moyens. J’attends jeudi pour venir payer mon mouton de fête. J’espère que d’ici là, il y aura baisse de prix pour nous autres les pauvres.’’

Comme Ibrahim, beaucoup de Maliens ont décidé de reculer le moment d’acheter le bélier du sacrifice, histoire de pousser les vendeurs à revoir leur prix à la baisse par peur de mévente. Si elle peut être payante, cette stratégie peut, pourtant, s’avérer suicidaire si jamais les moutons venaient à manquer.

Loin d’envisager pareil scénario-catastrophe, les Maliens boudent les foirails et attendent presque tous jeudi, veille de la fête, pour prendre langue avec les vendeurs..

En l’absence de statistiques officielles sur le nombre de moutons disponibles, le gouvernement souligne mordicus que le marché est bien approvisionné et qu’il n’y aura pas de pénurie de moutons.

Pays à vocation agropastorale, le Mali, en plus d’assurer le besoin de son marché interne, exporte chaque année à l’occasion de la Tabaski, des moutons dans plusieurs pays de la sous-région dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire.


AD/cat/APA
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