Le Syndicat National de la Poste (SYNPOSTE) est encore sur le pied de guerre. Après avoir été mis dans ses droits par l’arrêt N° 382 du 20 juillet 2017 de la cour suprême, les travailleurs de la poste reviennent à la charge en dénonçant la démarche solitaire du PDG de la poste, Ouali Sékou Traoré. Ce dernier entend mettre en œuvre un plan de relance de la poste dont les travailleurs contestent car n’ayant pas été consulté. Selon le syndicat, les travailleurs ignorent tout du contenu de ce plan. « Une seule personne ne peut pas décider à la place de tout le monde », estime le syndicat.
La grosse du jugement de la cour suprême et la relance du secteur postal, tels étaient les deux points inscrits à l’ordre du jour de cette assemblée générale tenue, le mardi 29 août 2O17 dans la cours de la direction de la poste, par le Syndicat National de la Poste (SYNPOSTE). C’était en présence des travailleurs de Bamako et ceux des régions.
Dans son intervention, Seydou Diarra le Secrétaire général du syndicat a fait savoir aux travailleurs de la poste qu’ils ont gagné le 20 juillet 2017, avec la grosse du jugement accompagnée d’un certificat de non révision. « Nous avons eu cette grosse, maintenant c’est à vous de nous dire ce qu’il ya lieu de faire », a-t-il expliqué à l’auguste assemblée. Ainsi, l’arrêt N° 328 du 20 juillet 2017, stipule “qu’il sied d’admettre qu’en vertu du principe de l’intangibilité des droits acquis. Le PDG de la poste ne pouvait sans excéder ses pouvoirs, rapporter la décision N° 0094/PDG de la poste du 24 novembre 2015 DU PDG intérimaire portant application de la grille corrigée, qu’il échelle dès lors d’enlever pour excès de pouvoir les décisions N° O65/PDG-la poste du 9 décembre 2016 et N° 00/ PDG-la poste du 3 janvier 2017“.
Parlant du projet de plan de relance de la poste, il dira que depuis 1992, ils ont toujours été consultés quand il s’agit d’élaboré un plan de relance. Plus loin, il a souligné que pour ce plan les travailleurs n’ont pas été consultés, qu’ils ne sont au courant de rien. « Je n’en sais absolument rien », a-t-il déploré. Selon lui, la relance de la poste se fait avec les postiers et ça se discute aussi avec eux. En ce sens, il a déclaré qu’une seule personne ne peut pas décider à la place de tout le monde. « La relance ça se fait avec les partenaires sociaux », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le syndicat laisse entendre qu’il n’adhérera pas à ce plan tant qu’il n’ya pas de document écrit. Après l’intervention du secrétaire général, certains travailleurs sont revenus à la charge et ont donné leurs avis par rapport aux deux points de l’ordre du jour.
Ainsi, un des intervenants a indiqué qu’après le jugement il ne pourrait plus avoir de négociations et qu’ils demandent à ce que l’administration leur restitue les salaires et les arriérés. Un autre aussi a expliqué que cette relance n’arrange pas du tout la poste. Même son de cloche chez ce dernier qui déclare qu’on ne peut pas demander une relance tout en privant les travailleurs de leurs salaires. Pour le représentant de Kayes et porte parole des régionaux, Boubacar Kouyaté, ils ne sont pas d’accord avec ce plan de relance. En clair, les travailleurs ont donné mandat au bureau du syndicat de rejeter le plan de relance, de tout faire qu’ils soient dans leurs droits dans un bref délai, mais aussi de les représenter en tant syndicat légitime des travailleurs de la poste, mise en place en 2014, par l’UNTM.