Après 3 ans d’absence, l’Administration d’Etat est de retour à Kidal, capitale de l’Adrar des Ifogas basion des rébellions touareg.
Mercredi dernier, le Gouverneur de région était reçu en pompe par les responsables de la CMA, en signe d’allégeance à l’autorité d’Etat. Un événement salué par le Peuple entier du Mali qui avait perdu tout espoir à la réunification du pays. La partition du territoire malien était en jeu. Ce retour, plusieurs fois, annoncé et reporté, était tant attendu non seulement par l’ensemble des forces vives de la nation, mais et surtout par les populations de Kidal. Les Kidalois n’avaient t-ils pas raison que le Mali leur avait abandonné ?
Aujourd’hui, le drapeau Vert-Jaune-Rouge du Mali flotte de nouveau à Kidal sous le regard jaloux des grands démons de la division et des prédateurs venus de partout et de nulle part. Le Gouverneur tamasheq est installé. Tout cela est bien. Mais, le plus dur est à faire. Il s’agit de renforcer cette présence de l’Etat à travers une bonne gouvernance conformément aux dispositions de l’accord pour la paix et de la réconciliation nationale. Il ne faut pas se leurrer, tout doit être mis en œuvre pour éviter les erreurs du passé.
C’est un défi majeur à relever. Le Gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga a du pain sur la planche. Mais ces défis ne sont pas au dessus de nos capacités. Le langage de la fermeté doit guider en tout instant en tout lieu les décisions gouvernementales. Vigilance est de mise pour ne pas tomber dans le piège de nos ennemis prêts à frapper fort.
Pour y parvenir, à chacun de s’assumer pour que ce retour soit un début pour la consolidation de la paix dans tout le pays. Ce qui s’est passé en mai 2014 lors de la visite forcée de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, ne doit pas rester indifférent les uns et les autres. Pour rien au monde encore, les Maliens ne doivent l’occasion à qui que ce soit de faire rebeller la ville contre l’Etat. Ce travail de titans incombe principalement aux décideurs politiques qui ont un devoir de garantir l’unité nationale.
Rémy Théra