La visite du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et les déclarations et qu’il a faites lors de ses entretiens avec ses différents interlocuteurs dans la capitale malienne ont fait l’objet d’une large couverture dans les quotidiens parus ce lundi à Bamako.
Durant son séjour de quelques heures, le ministre français a obtenu la promesse « ferme » du gouvernement malien que des élections se tiendront en juillet, écrit Nouvel Horizon qui titre : « Les élections sont bien calées pour juillet ».
Des élections en juillet? Pas tout à fait nouveau que ça, estime pour sa part 22 Septembre, qui assure que la nouveauté, avec la visite de Laurent Fabius, est que l’accent sera désormais plutôt mis sur la présidentielle.
Ce qui, selon le journal, induira un découplage déjà largement accepté, de la présidentielle et des législatives. Pour ces deux scrutins, la France mettra à la disposition du gouvernement malien un expert en informatique et une experte en processus électoral, informe par ailleurs le journal.
« Elections et dialogue : les diktats de la France », titre de son côté Info-Matin qui s’interroge sur le bien-fondé de tenir des élections en juillet, « dans un pays en guerre et en crise depuis plus d’une année ».
Au chapitre des déclarations de Laurent Fabius sur le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, groupe armé indépendantiste qui continue de contrôler la région malienne de Kidal), Nouvel Horizon parle d’un « début de clarification de la position de la France ».
Le journal reprend les propos du ministre français assurant que « Kidal fait partie du territoire et qu’il ne saurait y avoir deux armées dans un pays ».
« Le MNLA doit être désarmé », poursuit L’Indépendant citant la même source.
Toujours dans le chapitre du nord du pays, L’Indicateur du Renouveau informe qu’un citoyen malien, Demba Keîta, a décidé de porter plainte devant les tribunaux maliens contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy pour son rôle dans la « déstabilisation » du Mali.
Par ailleurs, les journaux consacrent également une large place à l’opération mouvementée de désarmement de la police. Un soldat a été tué, un policier blessé et 16 autres interpellés, titre à sa « Une » L’Indépendant.
Ces évènements constituent un « désaveu cinglant » pour le ministre en charge de la sécurité, assure Le Challenger alors que pour le Malien, c’est bien la « guerre des syndicats » (de police) qui a encore « fait mal ».