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L’ONU appelée mardi à créer un régime de sanctions pour le Mali
Publié le lundi 4 septembre 2017  |  AFP
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© Autre presse par DR
Le conseil de sécurité de l`ONU
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Nations unies (Etats-Unis) - Le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à voter mardi sur un projet de résolution instituant un régime général de sanctions pour le Mali, un pays en grave crise malgré un accord de paix conclu en 2015, selon des diplomates.

Alors que des pays comme la Russie ou l’Ethiopie avaient fait part de réserves sur l’opportunité d’un tel texte, évoquant un report possible de plusieurs semaines, les négociations ont été accélérées pour une mise au vote mardi juste avant un départ des ambassadeurs du Conseil de sécurité pour une rencontre annuelle avec l’Union africaine à Addis Abeba.

Le projet de résolution est soumis au vote du Conseil de sécurité à la demande de la France, rédactrice du texte.
Dans une lettre en août, Bamako avait demandé l’institution de ce régime de sanctions, qui inclut, selon le texte obtenu par l’AFP, la possibilité d’interdictions de voyages et de gels d’avoirs.

L’adoption de la résolution entrainerait la création d’un comité de sanctions pour identifier les individus ou entités contrevenant à ses dispositions et d’un panel d’experts ayant pour mission de s’assurer du respect des sanctions.

Ce régime de sanctions, "dissuasif", a pour objectif de contrer les nombreuses entraves à la mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation de 2015, a-t-on souligné de sources diplomatiques.

Les contrevenants seraient nommément visés par des sanctions en cas de violations du cessez-le-feu, d’obstruction à la mise en oeuvre de l’accord de paix, d’attaques contre les forces armées maliennes ou les Casques bleus, de violations des Droits de l’Homme ou d’obstruction à l’acheminement d’aide humanitaire, selon les mêmes sources.

Dans la journée, le numéro deux de la mission russe à l’ONU, Piotr Iliitchev, avait mis en garde contre un texte qui précipiterait la fin de l’accord de paix de 2015, en évoquant des dissensions au sein de l’exécutif malien. La Russie "n’est ni opposée, ni en faveur" de ce texte, avait-il ajouté devant des journalistes.

Un report du texte a la faveur de plusieurs membres du Conseil de sécurité, avait ensuite renchéri l’ambassadeur éthiopien, Tekeda Alemu, son président en exercice pour septembre.
Au cours des derniers mois, la violence a redoublé au Mali avec des violations répétées de cessez-le-feu et des attaques contre des positions des Casques bleus présente dans le pays pour accompagner l’accord de 2015.

En dépit d’une présence militaire française et de celle de l’ONU, le pays reste un lieu de passage pour des trafics en tous genres et le théâtre d’actions de force de groupes jihadistes armés.
L’armée malienne n’a guère la capacité de les neutraliser et l’Etat malien dirigé par Ibrahim Boubacar Keïta peine à combattre la corruption et faire fonctionner institutions et administrations.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont en grande partie été chassés en 2013 à la suite d’une intervention militaire française qui se poursuit encore actuellement. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

prh/plh
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