Par ses actions menées au plan politique, depuis le 4 septembre 2013, date de son accession à Koulouba, le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, incarne le réalisme politique. Le statut du Chef de l’opposition et la non restriction de la liberté d’expression en sont une parfaite illustration.
A l’arrivée d’IBK au pouvoir, la paralysie s’emballait de presque toutes les institutions de la République. Pour cause, la crise politico-sécuritaire qui prévalait, nonobstant une période de transition exécutée par le Pr. Dioncouda Traoré.
Une fois la prestation de serment finie et le fauteuil de Koulouba occupé, Ibrahim Boubacar Kéita, alors nouveau Chef de l’Etat, a tenu les élections législatives.
Ce fut le début d’une nouvelle ère politique qui sera marquée par des actions d’envergures au bénéfice de la démocratie malienne.
Conformément à son programme de société, le Chef de l’Etat a décrété l’année 2014 comme étant celle de la lutte effrénée contre la corruption qui gangrène nos institutions, il y a belle lurette. Une marque de volonté politique saluée par bons nombres de ses compatriotes.
La création de la Haute Cour de Justice
Pour prôner la bonne gouvernance, le Président IBK a doté le pays d’une Haute Cour de Justice fonctionnelle censé traduire tout haut responsable qui trahirait le Mali.
Même si certains estiment qu’IBK vise son prédécesseur, il a eu le courage politique d’instaurer cette institution.
Le statut de l’opposition concrétisé
Parmi les pays d’Afrique francophone ayant adopté un statut officiel de “chef de file de l’opposition”, figure le Mali.
En effet, depuis le18 juin 2000, l’Assemblée nationale du Mali a délibéré et adopté la Loi n°00-047 du 13 juillet 2000 portant statut des partis politiques de l’opposition en République du Mali.
Après plusieurs années de tâtonnement, l’Assemblée nationale malienne a adopté, le 19 février 2016, la mise en place d’un statut officiel de “chef de file de l’opposition”, revenu de droit à l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’Union Pour la République (URD), première force de l’opposition politique.
En institutionnalisant cette fonction, qui émane de la culture politique anglo-saxonne, le Président IBK a mis son opposition politique dans le bénéfice de droits et de devoirs, mais également dans les meilleures conditions de travail. Car le Chef de file de cette opposition est doté d’un siège, d’un cabinet, d’un fonds s’élevant à 500 millions FCFA, prélevés sur le budget national, et bénéficie d’une place de choix dans le protocole d’État.
Ces bénéfices démocratiques alloués à l’opposition renforcent l’esprit démocratique et républicain qu’incarne le locataire de Koulouba. Qui a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué.
La réussite de la Conférence d’entente nationale
Le souci de la sortie de crise obligeant un passage par une rencontre entre les filles et fils du pays pour définir les bases d’un nouveau départ, le Chef de l’Etat IBK a obéi à ses engagements vis-à-vis de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger.
Ainsi a-t-il réuni, du 27 mars au 2 avril dernier au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, tous les fils du Mali, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, et de la diaspora, sans masquer les groupes armés, CMA et Plateforme.
Après une semaine d’intenses tractations, la conférence a accouché des éléments ayant permis d’élaborer la Charte d’Entente, requise par l’Accord.
Des élections communales organisées
Un autre défi relevé par le Président IBK a été l’organisation des élections communales. Dès sa prise de pouvoir, les autorités communales existantes avaient épuisé leur mandat et gèraient les affaires dans l’illégalité.
Après plusieurs tentatives de leur remplacement par les délégations spéciales, IBK a réussi à tenir les élections communales le 20 novembre 2016. Les collectivités venaient alors d’être dotées d’autorités légitimes, émanant de l’aspiration des peuples.
Des réformes engagées
Tout récemment, le Président de la République a nourri l’ambition d’entreprendre des réformes institutionnelles répondant aux réalités sociopolitiques du pays. Ce à travers une révision constitutionnelle, qui devait doter le pays d’un Sénat et d’une Cour des Comptes, bannir toute transhumance politique des députés et exiger que la Déclaration de Politique Générale soit élaborée selon le projet de société du président de la République, etc.
Malheureusement, cette révision constitutionnelle, dont le projet de texte a été adopté par l’Assemblée Nationale, a connu une opposition des détracteurs du régime.
Pour ne pas aggraver la crise, le Chef de l’Etat, IBK, animé de la sagesse et très attentif au peuple, aux Chefs religieux et coutumiers, a sursois au référendum. Sans toutefois renoncer à la révision.
Cette initiative d’IBK d’engager des réformes constitutionnelles témoigne de sa volonté de pâlir la démocratie malienne.
Pas de détenus politiques
Contrairement aux noms d’oiseaux dont il est souvent victime au plan politique, le Président IBK n’a jamais envoyé dans les verrous un adversaire politique ou tout citoyen qui tient des allégations mensongères en son encontre.
Malgré le procès d’intention qui lui est fait à propos du projet de révision constitutionnelle, les injures proférées, les images amorales postées sur sa personne sur les réseaux sociaux, malgré les marches non autorisées dans le cadre de cette révision, IBK est resté serein, égal à lui-même.
Alors qu’il pouvait user de tout son pouvoir pour maîtriser les ennemis de la République.
Ces grandes lignes politiques caractéristiques des quatre ans d’IBK au pouvoir traduisent son souci et sa volonté d’un renouveau politique au Mali.