La reprise du travail est très timide à Bamako où quatre jours après la Tabaski célébrée vendredi dernier au Mali, où il y a peu de monde dans l’administration, les commerces et les banques.
Pareille situation risque de perdurer pendant une bonne partie de la semaine, voire toute la semaine.
Les personnes aperçues dans certaines banques ont pour la plupart les poches trouées à cause des énormes dépenses consenties lors de la fête. Ainsi, elles comptent avoir un peu d’argent pour passer le mois de septembre.
Dans l’administration, les bureaux sont quasi vides. Un tour à la Cité administrative où il y a une vingtaine de ministères y compris la primature, nous a permis de constater la solitude des lieux. Pourtant ce lundi n’est pas férié.
Interpellé sur le perron d’un ministère, cette secrétaire qui a requis l’anonymat a déclaré : ‘’Il y a beaucoup de gens qui partent fêter dans leur localité d’origine. Donc, ils commencent à revenir ce lundi. C’est pour cela qu’il n’y a pas beaucoup de gens ici. Moi-même que vous voyez je rentre avant l’heure normale de la descente, car il n’y rien à faire.’’
Cette morosité se vérifie partout y compris devant les kiosques à journaux. A la place de la Liberté, Moussa le tenancier se tourne presque les pouces. ‘’Aujourd’hui, souligne-t-il, il n’y a pas beaucoup de journaux. L’Essor, le quotidien gouvernemental est le seul des 9 quotidiens du Mali qui a paru ce lundi. Vous-même vous voyez. Le retour à la normale, c’est peut-être la semaine prochaine.’’
A chaque lendemain de fête musulmane, le Mali composé de plus de 90% de musulmans est plongé dans la torpeur.
Cette propension au repos s’observe notamment chez certaines couches socioprofessionnelles comme les tailleurs, les bouchers et les tenanciers des salons de coiffure et autres. Comme tout le monde s’est fait beau pour la fête, il faut attendre une dizaine de jours pour voir les clients affluer à nouveau.