C’est aujourd’hui en principe que les Nations unies votent une résolution sur la création d’un régime de sanctions au Mali. Cette résolution devrait de sanctionner les violations de l’accord pour la paix et la réconciliation. Almou Ag Mohamed, un des leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se dit favorable à une telle mesure.
Quelle est la réaction de la CMA par rapport à l’instauration d’un régime de sanctions ?
Au niveau de la CMA, nous pensons que c’est une bonne chose. Nous avons d’ailleurs demandé à la méditation depuis fort longtemps de mettre en œuvre des sanctions contre le violeurs de l’accord et des droits humains, mais rien ! C’est toujours le même jeu d’équilibriste de la part de la Minusma qui ne parvient même pas à appeler le chat par son nom quand il y a violation, encore moins situer les responsabilités.
Donc, la CMA ne craint pas des sanctions ?
La CMA pense qu’il faut sanctionner ceux qui violent l’accord, les arrangements sécuritaires et les droits de l’Homme que ces contrevenants soient de la CMA ou des autres parties sans quoi cet accord aura du mal à se mettre réellement en place.
Et la CMA, qui se veut respectueuse des droits de l’Homme et des engagements auxquels elle a librement souscrit, ne peut que se réjouir de la mise en place de telles mesures.
Est-ce que la CMA croit en la partialité de l’ONU, dans la mesure où elle estime que la Minusma ne joue pas franc jeu ?
Nous ne pensons pas que la Minusma ne joue pas franc jeu mais qu’elle est plutôt limitée par son mandat. Sa division “Droits de l’Homme” par exemple n’arrive même pas à situer clairement et ouvertement les responsabilités quand il y a une violation des droits de l’Homme. Mais avec cette nouvelle dynamique, il y a de quoi redonner confiance à toutes les personnes et entités de bonne foi.