Bamako, - Deux Casques bleus ont été tués et deux autres grièvement blessés mardi lorsque leur véhicule a heurté "une mine ou un engin explosif" dans le nord-est du Mali, a annoncé la mission de l’ONU au Mali (Minusma).
"Un véhicule faisant partie d’un convoi logistique de la Minusma a heurté une mine ou un engin explosif à environ 15 km d’Aguelhok (région de Kidal) alors qu’il se rendait en direction de Tessalit", a précisé la Minusma dans un communiqué.
"L’explosion a entraîné la mort de deux Casques bleus. Deux autres, grièvement blessés, ont immédiatement été évacués par la Minusma pour recevoir des soins médicaux appropriés", poursuit le texte.
La force de l’ONU, qui compte quelque 11.000 militaires, 1.700 policiers et près de 1.200 civils, "condamne fermement ces actes terroristes destinés à paralyser les opérations et la mise en oeuvre du mandat de la mission dans cette partie du Mali et qui frappent indistinctement le personnel des Nations unies ou des civils innocents", indique le communiqué.
Quelques heures plus tôt, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté à l’unanimité une résolution créant un régime général de sanctions pour le Mali, où les entraves au processus de paix et de réconciliation se multiplient.
Le texte prévoit la possibilité d’interdictions de voyages et de gels d’avoirs mais n’identifie pas à ce stade les individus ou entités contrevenant à ses dispositions.
Le Conseil de sécurité "est gravement préoccupé par la situation sécuritaire volatile, notamment par le développement d’activités criminelles et terroristes dans le centre et le sud du Mali comme par l’intensification des trafics de drogue et d’êtres humains" dans le pays, est-il écrit dans la résolution.
Au cours des derniers mois, la violence a redoublé au Mali avec des violations répétées de cessez-le-feu et des attaques contre des Casques bleus présents dans le pays pour accompagner l’accord de 2015.
Au 1er juillet, 83 membres du personnel de la Minusma avaient été tués et 491 avaient été grièvement blessés lors d’incidents hostiles depuis juillet 2013, selon le site de la force de l’ONU.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont en grande partie été chassés en 2013 à la suite d’une intervention militaire française qui se poursuit encore. Mais des zones entières du pays échappent toujours au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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