Les 30 et 31 août dernier, s’est déroulé au Centre Aoua Keïta un atelier de formation des organisations de la société civile et des médias nationaux sur le suivi des politiques publiques Wash et le plaidoyer/lobbying.
L’objectif de cette formation, initiée par la Coalition nationale campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA/Wash), WaterAid, Wetlands et IRC, était d’outiller les participants afin qu’ils puissent assumer pleinement leurs rôles de veille et de contrôle de l’action publique en matière d’eau et d’assainissement. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par Yaya Boubacar, directeur national de l’hydraulique.
Elle a enregistré, en outre, la présence du président de CN-CIEPA/Wash, Dounantiè Daou, le chargé des politiques de Water Aid, Mamadou Keïta, et le chargé de programmes de Wetlands international, Mohamed Gariyane.
Faut-il le rappeler, le Mali a entrepris d’importantes réformes, à travers l’adoption de plusieurs lois cadres, pour assurer un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement.
Cette tendance politique en faveur de ce secteur se traduit également par l’adhésion de notre pays à l’initiative SWA (Assainissement et Eau pour Tous) adopté en 2014 et enfin l’engagement du Mali en faveur de «l’accès universel à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement» d’ici 2030 dans le cadre de l’ODD 6 (Objectifs du développement durable).
Malgré ces efforts entrepris dans le cadre des réformes politiques, réglementaires et programmatiques, la situation de l’assainissement demeure préoccupante. D’après le Joint Monitoring Programme, le taux d’accès à un assainissement amélioré se situait en 2015 à 25% au niveau national, à 38% en milieu urbain et 16% en milieu rural.
C’est dire qu’il y a encore du chemin à faire. Les défis restent immenses, affirme Dounantiè Daou, le président de la CN-CIEPA. Pas particulièrement pour le Mali, mais aussi pour la communauté internationale qui a spécifiquement dédié l’objectif 6 des ODD à l’accès à l’eau et l’assainissement.
Pour l’atteinte cet objectif, le Mali écrit la deuxième génération du Programme sectoriel eau et assainissement. «Pour nous acteurs du secteur, 2030 commence déjà cette année. Elus locaux et nationaux, société civile, tous doivent œuvrer, main dans la main, pour relever les défis», a déclaré Dounantié Daou.
Cet atelier, a rappelé Yaya Boubacar, directeur national de l’hydraulique, est la suite logique des journées de «Renforcement de capacités des élus nationaux pour une prise en compte de l’objectif 6 des ODD dans la conception et la mise en œuvre des politiques et programmes publics d’assainissement au Mali» organisées au Haut conseil des collectivités et à l’Assemblée nationale.
Aussi, a-t-il ajouté, l’atelier témoigne la franche collaboration entre la société civile et l’ensemble des acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement dans le but d’atteindre les ODD6 dans notre pays.
«Chacun des acteurs ici présents, a un rôle à jouer dans son environnement pour faire évoluer la situation» a-t-il dit.