A l’approche de l’élection présidentielle de juillet prochain, 20 militants se sont engagés dans la course à l’investiture de l’ADEMA. Mais avec une pléthore de 21 critères de sélection, on peut dire que les postulants sont engagés non pas dans une course de fond mais dans une course d’obstacles. Il y a beaucoup d’appelés mais il n’y aura qu’un seul élu. Ces critères sont si draconiens qu’ils éliminent d’emblée la plupart des candidats.
La commission ad hoc a du pain sur la planche et si elle arrive malgré tout à faire un choix par consensus, alors sortira de la boite comme un diablotin un « Monsieur Propre « qui défendra valablement les couleurs du parti à l’élection présidentielle.
Mais il faut dire que parmi une multitude de candidatures aussi farfelues les unes que les autres, le père de la décentralisation au Mali, Ousmane Sy a le plus de chance de devenir l’oiseau rare des tropiques. Parce que de par ses qualités, son expérience, il saute allègrement par-dessus les obstacles des principaux critères d’élimination. Non seulement, il a toujours été fidèle à l’Adema depuis sa création mais aussi on ne lui connait aucun cas d’indiscipline, ni de travail fractionnel. Dans la guerre des roitelets du parti, il s’est toujours mis au dessus de la mêlée en transcendant les querelles de clans. Malgré qu’il ait été au sommet de l’Etat pendant les dix ans du règne de Alpha, personne ne lui oppose une faute de gestion, encore moins une malversation. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de beaucoup d’autres candidats qui ont été auditionnés au pôle économique. A juste titre, il est aujourd’hui considéré par le peuple Adema comme le gardien du temple de l’orthodoxie, celui-là même à même de rassurer les militants que face au vagabondage politique actuel la maison est bien gardée, les idéaux et les valeurs fondatrices du parti bien sauvegardés. Homme de compromis celui qu’on appelle » Monsieur Décentralisation « est un homme patient et qui a le sens du compromis. Il peut amener le bateau Adema à bon port.