Le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) a tenu le samedi 6 avril 2013 sa conférence des cadres au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Les sujets abordés au cours de ce conclave ont été la présidentielle de juillet 2013 et la problématique du retour au bercail de l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré et du président du parti, Hamed Diane Séméga, tous deux réfugiés au Sénégal.
Ousmane Ba, président par intérim PDES
Ousmane Ba, président par intérim PDES
Cette conférence des cadres marquait en quelque sorte la résurrection du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), un an après le coup d’Etat qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré, dont il était le fer de lance.
Depuis ce coup d’Etat, c’était la traversée du désert pour ce parti : non seulement le régime qu’il soutenait a été renversé par le putsch le plus débile de l’Histoire, son siège saccagé, son président Hamed Diane Séméga contraint à l’exil à Dakar au Sénégal, mais aussi il y a eu une chasse aux cadres du PDES au sein de l’administration, considérés comme seuls coupables des aspects négatifs du bilan d’ATT.
D’ailleurs sur ce dernier point, le vice-président du PDES, Ousmane Bah a souligné à l’ouverture des travaux : « S’il y a eu une situation que nous avons eu à subir et à déplorer, c’est surtout la relève systématique de nos cadres de la gestion du pays depuis le coup d’Etat.
En termes clairs, l’on s’évertue aujourd’hui dans certains milieux, et par tous les moyens, à faire porter au PDES seul le chapeau des aspects négatifs des administrations précédentes alors qu’il n’existe pas un seul parti important dans ce pays qui n’ait pas participé, parfois massivement et durant tous les mandats, à cette gestion consensuelle des affaires publiques ».
Peut-être que c’est la raison pour laquelle le parti a décidé de prendre part à la présidentielle de juillet prochain avec un candidat interne, comme l’a si bien dit le président de la jeunesse Moulaye Haïdara. « Le PDES aura son candidat. Un candidat interne », nous a-t-il dit lors d’un entretien.
Dans tous les cas, si l’année dernière le parti avait décidé de ne pas présenter un candidat à la présidentielle avortée du 29 avril 2012, tel ne sera pas le cas cette année, car il s’agit de tout mettre en œuvre pour barrer la route à tout militaire, putschiste soit-il, qui tentera d’annexer le pouvoir. Parce que ce qui est important pour le PDES, c’est de tout mettre en œuvre pour que triomphent à jamais les idéaux de la démocratie, chèrement acquise en 1991.
C’est ce qui justifie d’ailleurs le combat qu’il a mené avec le FDR pour aboutir aux acquis d’aujourd’hui : la signature de l’accord-cadre consacrant le retour à l’ordre constitutionnel, la prestation de serment du président de la République par intérim, la nomination d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition, l’adoption diligente par l’Assemblée nationale des lois d’accompagnement prévues par l’accord-cadre.
Mais le combat est loin d’être fini pour le PDES, car depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, l’ex-chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, et le président du parti, Hamed Diane Séméga, sont en exil à Dakar (Sénégal). Le PDES estime que leur place n’est pas à l’exil et qu’ils doivent pouvoir regagner le bercail pour continuer à participer à la construction de ce pays.
Ibrahima Ndiaye, qui conduisait la délégation du FDR en sa qualité de 1er vice-président s’est réjoui du rôle joué par le PDES au sein de l’organisation pour qu’on puisse aboutir aux résultats d’aujourd’hui. Pour lui, le PDES n’est pas le seul à déplorer l’injustice faite à son égard consistant à l’écarter du gouvernement bien qu’étant la 3e force politique du pays. C’est pourquoi, Iba Ndiaye recommande la mobilisation afin de changer la donne lors des élections prochaines. Surtout qu’une plateforme électorale est déjà prête au sein du FDR.