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L’Indicateur Renouveau N° 1466 du 8/4/2013

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Les vérités de Fabius au Mnla : « Il ne peut pas avoir deux armées dans un seul pays »
Publié le lundi 8 avril 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par SA
Coopération internationale : le ministre des Affaires Etrangères de la France Laurent Fabius en visite au Mali
Vendredi 5 avril 2013.Bamako. Les ministres des Affaires Etrangères de la France Laurent Fabius a rencontré successivement dans le cadre de sa visite au Mali Tieman Coulibaly, ministre des Affaires Etrangère du Mali et le Président Dioncounda Traoré.


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Au cours d’une visite effectuée dans notre pays le vendredi 5 avril 2013, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a été clair par rapport au MNLA. Il dit avoir eu aussi la garantie de la part de nos autorités par rapport à la tenue des élections en juillet prochain.

Fabius Tieman Coulibaly Les responsables maliens ont réitéré vendredi leur volonté d’organiser des élections au mois de juillet, en recevant le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, venu prendre le pouls politique à Bamako, annonçant le maintien d’un millier de soldats sur le sol malien.

M. Fabius a affirmé que la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), en partie à l’origine de la crise malienne, devra déposer les armes « le moment venu ».

« Dans un pays démocratique, il ne peut pas y avoir deux armées », a dit Laurent Fabius lors d’une conférence de presse tenue au Grand Hôtel de Bamako, en affirmant que la ville de Kidal (Nord-est du Mali) tenue par le MNLA qui y a désigné un « administrateur » et a refusé la présence de l’armée malienne, « fait partie du territoire malien ».

Il a confirmé qu’un millier de soldats français resteraient de façon permanente au Mali. « La France a proposé aux Nations unies et au gouvernement malien d’avoir une force d’appui française d’un millier d’hommes, qui sera permanente, qui sera au Mali, et qui sera équipée pour lutter contre le terrorisme », a déclaré M. Fabius, avant de quitter Bamako.

Après avoir rencontré le chef de la diplomatie française, le Premier ministre malien Diango Cissoko a dit espérer « que les conditions seront très bientôt réunies pour nous permettre d’organiser ces élections et en finir d’ici le 31 juillet ». « C’est un pari. Mais c’est un engagement fort du gouvernement malien ».

« Nous avons nos responsabilités: construire un environnement cohérent pour le dialogue et pour que la confiance, l’unité et la paix reviennent », avait auparavant affirmé le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly.

La veille de l’arrivée jeudi soir de M. Fabius, le ministre malien de l’Administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, avait déclaré n’avoir « aucun doute par rapport » au calendrier de juillet.

Paris et la communauté internationale engagée au Mali (l’ONU, qui devrait déployer une force de maintien de la paix en juillet, la Misma, la force africaine déployée au Mali) insistent sur la nécessité d’un régime légitime à Bamako et comptent sur l’effet d’entraînement que pourrait avoir un scrutin pour avancer dans la réconciliation.

« Président légalement élu en juillet »

« La communauté internationale a les yeux braqués sur vous », a lancé M. Fabius à ses interlocuteurs maliens, parmi lesquels le président par intérim Dioncounda Traoré. « Rétablir la sécurité c’est essentiel, mais le dialogue et la démocratie aussi, et c’est sur vos épaules que cela repose », a-t-il insisté.

Il est « techniquement et politiquement faisable » d’avoir un « président légalement élu en juillet », selon lui.

Beaucoup font pourtant part de leur scepticisme sur la tenue d’élections dans un délai aussi serré, en raison notamment de l’instabilité persistante dans le Nord, et du problème des quelque 400.000 déplacés et réfugiés.

Mais le ministre de l’Administration des Territoires a expliqué que le Mali avait décidé d’inscrire « les déplacés dans les bureaux de vote de leur choix », afin de leur permettre de participer au scrutin, et que Bamako était en contact avec les pays voisins (Mauritanie, Algérie, Niger…) pour voir comment permettre aux réfugiés de voter en juillet.

« Ce ne seront pas des élections absolument parfaites », concède une source diplomatique française, estimant toutefois qu’un report ne changerait guère les choses et insistant sur la nécessité d’avoir au moins une présidentielle – le second tour des législatives pourrait être organisé en septembre.

Le ministre français des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Laurent Fabius, a déclaré que les troupes françaises, présentes à Kidal n’ont aucune connexion avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Un cinglant désaveu pour ce groupe rebelle qui se prévalait jusqu’ici d’une « belle collaboration » avec l’armée française dans la localité.

Répondant à une question de la presse relative de la situation particulière de Kidal où les militaires maliens n’y soient pas contrairement à Gao et Tombouctou, deux villes libérées par les forces franco-maliennes, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius Laurent Fabius a affirmé que « Kidal fait partie du Mali, mais il y a une situation spécifique liée à la présence d’un groupe armé, le MNLA ». Il a cependant rassuré qu’ »il n’y a aucune connexion entre les militaires français et le MNLA à Kidal ».

« Quand vous avez 62 000 habitants dans une ville où un groupe armé en assure le contrôle, le maximum doit être fait pour que la situation évolue afin que Kidal retrouve la normalité et en même temps qu’il ait le moins de pertes humaines possibles », a-t-il ajouté en répondant à la même question.

M. Fabius a aussi indiqué que la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), en partie à l’origine de la crise malienne, devra déposer les armes « le moment venu ».

« Dans un pays démocratique, il ne peut pas y avoir deux armées », a dit Laurent Fabius, en affirmant que la ville de Kidal (Nord-est du Mali) tenue par le MNLA, qui y a désigné un « administrateur » et a refusé la présence de l’armée malienne, « fait partie du territoire malien ».

A. DIAKITE

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