Il y a quelques jours, j’appelle mon vieil oncle de 87 ans, sa voix est triste, et il me dit fiston : je viens de perdre mon ami Socrate que je connais depuis toujours. Socrate, c’est Aliou Ardo Sow, le fondateur de la Compagnie sahélienne d'entreprises (CSE). Il est important que les jeunes africains aient pour modèle ce genre d’hommes qui sont les grands capitaines pionniers de l’industrie du continent. C’était un grand leader, mais également un homme discret et généreux, qui a fasciné tous les hommes de ma génération. Cet ingénieur a démontré que ce n’était pas les seuls Occidentaux qui pouvaient bâtir des empires à force d’intelligence.
Aliou Sow était Sénégalais, mais aussi un peu Malien, puisqu’il a étudié à l’École des Travaux Publics au Mali à l’époque où notre pays était encore synonyme d’excellence en matière d’éducation. Socrate était présent partout en Afrique pour construire des ponts, des autoroutes et des grands travaux avec la CSE, qui est l'une des plus grandes entreprises de BTP en Afrique de l'ouest avec un chiffre d'affaires estimé en 2016 à 100 milliards de FCFA. Fait rare en Afrique, Aliou Ardo Sow laisse derrière lui une seconde génération de capitaines d’industrie à travers ses fils. La jeunesse africaine se cherche des exemples, en voici un grand. Que l’âme de tonton Socrate repose en paix. Dieu veille.