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Mohamed Cissé, PDG de Cissé Technologie et ses suppôts veulent anéantir l’Amo en instituant le couplage de la carte d’identité biométrique et la carte assurée Amo
Publié le lundi 11 septembre 2017  |  Le Pays
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S’achemine-t-on vers la cessation de l’Assurance Maladie Obligatoire (Amo) ? La question mérite aujourd’hui d’être posée. Car selon nos sources, sur l’instigation de Mohamed Cissé, PDG de Cissé Technologie, adjudicateur du marché de la carte biométrique CEDEAO, on veut coupler la carte d’identité biométrique à la carte assurée Amo. Ce qui aura une conséquence dramatique sur l’Assurance Maladie Obligatoire d’autant que tous les usagers seront obligés de payer la carte d’identité biométrique pour bénéficier des prestations de l’Amo.




Les bénéficiaires de la carte assurée Amo doivent commencer à s’inquiéter. Et pour cause on veut coupler la carte d’identité biométrique à la carte assurée Amo. En tout cas c’est le funeste plan concocté par M. Mohamed Cissé, PDG de Cissé Technologie, adjudicateur du marché de la carte biométrique CEDEAO et certains fonctionnaires indélicats placés au haut sommet de l’Etat. Toute chose qui est contraire aux dispositions de la CEDEAO. En effet, il n’est écrit nulle part que l’organisation communautaire fait obligation aux Etats membres de faire le couplage. Le guide pratique de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO stipule : « au verso de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO, les Etats membres peuvent choisir des mentions spécifiques. Cette zone spécifique peut accueillir les mentions variables additionnelles à la discrétion des Etats membres. Des éléments additionnels (……….) liés à des usages nationaux spécifiques à chaque Etat membre peuvent être disposés dans cette zone, par exemple pour des applications santé ou e-service ». Il est loisible de vérifier cette information sur le site de l’organisation communautaire. C’est parce que la CEDEAO n’en fait pas une obligation que certains pays comme le Sénégal n’ont pas voulu coupler les deux cartes.
Par ailleurs, le couplage suicidaire des deux cartes équivaut à mettre dans l’eau les investissements colossaux de plusieurs milliards de nos francs consentis par la CANAM depuis des années dans le cadre de l’acquisition de nouvelles cartes biométriques en vue de lutter contre la fraude. Aujourd’hui la carte assurée Amo est gratuite, mais avec le couplage la gratuité n’est accordée que pour la première carte, rapporte une source proche du dossier. C’est dire que les assurés de l’Amo devront mettre la main à la poche tous les cinq ans pour le renouvellement de la carte de chaque assuré de l’Amo de leur famille, d’autant qu’il nous est revenu que le funeste décret sur le couplage prévoit uniquement la gratuité pour la première carte. Ce coût (6000 FCFA la carte d’identité selon nos sources) pourra-t-il être supporté par les assurés de l’Amo ? Sachant que le nombre moyen de personnes par famille au Mali est autour de 5 personnes. Les personnes comme les paysans et les étudiants ne bénéficiant pas de la carte assurée Amo, sont-elles obligées de payer le surcoût du couplage pour acquérir la carte d’identité nationale ? En outre avec ce couplage mortifère tous les assurés de l’Amo seront obligés de prendre la carte d’identité nationale y compris un nourrisson pour pouvoir bénéficier de la carte assurée Amo. Or tous les assurés n’ont pas forcement besoin de prendre une carte d’identité nationale. Le cas des enfants par exemple constitue une aberration d’autant que leur physionomie se développe et change jusqu'à un certain âge.
C’est Mohamed Cissé, PDG de Cissé Technologie qui serait à la manœuvre de cette énième supercherie pour faire davantage mal à l’Amo, car n’ayant pas réussi à annuler l’appel d’offres de la CANAM relatif à l’acquisition de nouvelles cartes biométriques Amo. Est-il besoin de rappeler que c’est la société Cissé Technologie qui est l’adjudicateur du marché de la CEDEAO. Ce qui équivaut à dire qu’en cas de couplage, la société de M. Cissé aura le monopole de la situation. Ce qui serait dommageable sur la situation sanitaire dans notre pays. Dans cette scabreuse affaire, il est en complicité avec des suppôts (dont nous révélerons leur identité dans nos prochaines parutions) tapis au haut sommet de l’Etat.
Ainsi au regard de tout ce qui précède, nous interpellons fortement le Premier Ministre M. Abdoulaye Idrissa Maiga, le Général Salif Traoré et Dr Boubou Cissé respectivement ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et ministre de l’Economie et des Finances de ne pas mettre en application ce projet mortifère. Autrement, ils seront considérés comme des fossoyeurs de l’Amo et répondront devant le tribunal de l’histoire. D’ores et déjà, il nous est revenu qu’une association est en gestation pour dénoncer cette situation et défendre l’Amo, qui faut-il le rappeler a permis à la population malienne de prendre en charge ses factures sanitaires.
Affaire à suivre
Abdrahamane Sissoko
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