La Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) entrent à nouveau en rébellion pour une histoire de per diem non payés. Les mandataires des deux groupes au sein des sous-comités membres du CSA ont décidé de boycotter les travaux.
L’affaire fait grand bruit dans les rangs des partenaires techniques et financiers, à la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et au Comité de suivi de l’accord (CSA) : les représentants de la Plateforme et de la Coordination refusent de siéger au sein des sous-comités.
Pour l’heure, ce sont deux sous-comités qui ont décidé en bloc de surseoir à leur participation aux travaux. Il s’agit du sous-comité développement économique et social et celui de politique institutionnelle. La principale raison de ce boycott collectif reste le cumul des per diem de plusieurs mois.
Selon une source proche du dossier, les hommes de la Plateforme et de la CMA reprochent aux PTF leur lenteur dans le règlement des avantages et primes liées aux activités de sous-comité. Après moult tractations, le versement d’un mois de per diem a pu être accordé aux représentants des deux mouvements signataires dans lesdits sous-comités.
Après avoir empoché les sous, les éléments de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et ceux de la Plateforme ont encore refusé de participer aux travaux des deux sous-comités.
En clair, ils veulent avant de mener toute activité le paiement intégral de tous les arriérés de per diem. Ce mouvement d’humeur, assimilable au syndicalisme, intervient au moment où les travaux de la 20e session du CSA se déroulent. Une situation qui impactera sur l’agenda du CSA.
L’attitude qu’adoptent la CMA et la Plateforme face à l’argent agace au sein des bailleurs de fonds du processus de paix. Et au sein de l’opinion, une telle posture va à l’encontre des réalités sur le terrain.
Pendant que les responsables de groupes armés se battent pour des sous à Bamako, les populations sur place et dans les camps de réfugiés attendent un signal pour vivre en paix.