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Sit-in devant l’Ambassade de France : Le mouvement ‘’Waati Sera’’ maintient la pression
Publié le mardi 12 septembre 2017  |  Le Tjikan
Marche
© aBamako.com par A.S
Marche des partis politiques
Bamako, le 24 mai 2014. Les partis politiques se sont raillés au peuple pour exprimer leur mécontentement sur la situation de Kidal.
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Les Maliens, à l’appel du mouvement « On a tout compris-Waati Sera », se sont encore retrouvés le jeudi 7 septembre dernier pour la 3ème fois consécutive devant l’Ambassade de France pour un sit-in. Objectif : dénoncer la politique française au Mali notamment dans la gestion de la crise du Nord plus précisément à Kidal.

C’est en début d’après-midi sous une forte pluie que les manifestants se sont retrouvés pour la 3ème fois devant l’Ambassade de la France pour répondre à l’appel du mouvement « On a tout compris-Waati Sera ».



Regroupés au flanc de la Pyramide du Souvenir sous la contrainte des forces de l’ordre, l’on pouvait lire sur les visages de ces jeunes filles et garçons, leur engagement sans faille à défendre l’intérêt collectif du peuple et à soutenir les forces armées du Mali dans leurs missions régaliennes. Il s’agissait pour eux d’exprimer leur ras-le-bol face à l’attitude de la France vis-à-vis du Mali dans la gestion de la crise qu’il traverse depuis 2012. Ce sit-in a enregistré la présence de l’honorable Oumar Mariko.

Sur les pancartes et les banderoles l’on pouvait lire: « Abas la France ! », «Non à la division du Mali », « MINUSMA-BARKANE, on en a marre », « Non au silence coupable de la France », « Non à la partialité de la France au Nord du Mali », « Soutien aux Famas »…

Daba Boubacar Keïta, l’initiateur du mouvement dira que leur présence sur ce lieu est due à la mauvaise volonté de la France dans le processus de la paix au Mali. Selon lui, il est difficile de comprendre que ce pays qui se dit ami du Mali l’aide à reconquérir deux grandes villes (Tombouctou et Gao), en un laps de temps et que la petite ville de Kidal demeure inaccessible aux FAMaset l’administration depuis des années, même après la signature de l’accord de paix.

« Nous demandons à la France de nous édifier sur son agenda au Mali, qu’elle revoit sa politique envers notre pays. Nous voulons que l’accord soit appliqué et respecté par les parties signataires. Nous exigeons que nos FAMAs et l’administration soient à Kidal avant l’ouverture de l’année scolaire prochaine afin de permettre à nos frères et sœurs de reprendre le chemin des classes», a-t-il laissé entendre.

Pour sa part,Moussa Coulibaly, membre de la commission communication du mouvement a dénoncé la non satisfaction de leurs doléances.

« Nous exigeons que le drapeau malien flotte à Kidal, que nos Famas assurent la sécurité de la ville pour permettre le bon fonctionnement de l’administration dans cette ville dans le plus bref délai. Nous allons continuer à manifester. Nous rentrerons dans l’Ambassade pour exprimer notre frustration même si nos sangs doivent couler », a-t-il déclaré.Avant d’annoncer que la prochaine sortie est prévue pour le 22 septembre sur les mêmes lieux.

Adama Ben Diarra, porte-parole du mouvement, dans sa déclaration a indiqué que le partenariat entre les deux pays qui se disent amis doit être basé sur le respect mutuel et une collaboration franche. C’est pourquoi, ils exigent de la France, au risque d’arriver à des situations qui pourraient être regrettables de part et d’autres, la satisfaction de leurs doléances. Il s’agit pour la France de rester dans sa mission initiale de soutien à l’Etat malien et de lutter contre le terrorisme pour le rétablissement de la souveraineté nationale menacée par les groupes signataires en connivence avec les terroristes.

Moussa Sékou Diaby

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