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IBK, 4 ans après: Un bilan en deçà des attentes
Publié le mercredi 13 septembre 2017  |  Le Point
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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4 septembre 2013 - 4 septembre 2017. Le président Ibrahim Boubacar Keïta a célébré le 4e anniversaire de son arrivée au pouvoir. Alors que son opposition dresse un « bilan négatif » de son action à la tête du pays, dans un entretien accordé à la télévision nationale, il a, lui, évoqué un bilan globalement positif. Mais à y voir de près, les quatre ans d’Ibrahim Boubacar Kéita au palais de Koulouba, n’a véritablement pas comblé l’attente des Maliens.




Si le bilan fait polémique au sein de la classe politique, qu’en est-il au sein de l’opinion nationale ? Son bilan est-il source d’espoir ou de déception ? Une analyse s’impose pour faire un bilan des quatre ans d’IBK à Koulouba.
Monde agricole
IBK peut se tapoter la poitrine d’avoir insufflé du sang neuf au secteur de l’agriculture qui, désormais, passe de l’étape de la subsistance à celle du marché. Candidat, le président IBK a nourri l’ambition de faire de l’agriculture le moteur du développement du Mali. Ce, assorti d’un programme de société calqué sur la réalité malienne. Si le chef de l’Etat a relevé un premier défi, qui est celui d’avoir alloué 15% du budget de l’Etat au seul secteur de l’agriculture, cela ne suffit pas pour faire décoller le secteur agricole malien. Si pour les équipements agricoles, les acquis sont énormes. Beaucoup reste encore à faire. Car le secteur agricole est pris aujourd’hui en otage par des vautours aux cols blancs qui pullulent dans ce secteur. L’on est loin d’oublier la fameuse affaire des engrais frelatés sous le ministre Bocary Tréta, actuel président du parti au pouvoir. Quant aux intrants, engrais et semences, ils ont été subventionnés, appuyés par l’opération de pluies provoquées. Tels ont été le cas durant la campagne 2014-2015, où 364 778, 58 tonnes d’engrais ont été subventionnées pour un montant de 35.679 658 867 F Cfa ; 208,03 tonnes de semences pour un montant de 312.940 500 F Cfa et l’Opération pluie provoquée à 500.000 000 F Cfa. Mais le constat est que l’engrais subventionné qui devrait aller dans les campagnes maliennes est revendu dans les pays limitrophes du Mali, avec la complicité de certains agents de la douane et des forces de sécurité.
Les efforts des services de l’agriculture et de l’élevage, et surtout la décision prise par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, d’augmenter de 5 milliards de F Cfa la subvention de l’engrais au titre de la campagne agricole 2016-2017 ont abouti à des résultats agricoles satisfaisants. Il faudra plus de rigueur dans la gestion des efforts consentis par les autorités maliennes pour faire du monde agricole un vrai levier pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Sinon, tous les effets d’annonces ne seront que du bluff.
Surtout quand on sait que, le chef de l’Etat a insisté sur la bonne gestion des intrants agricoles durant cette campagne 2017-2018, dont le point d’orgue est le démarrage du processus de la création du nouveau village agricole, l’élargissement de nouveaux matériels agricoles en plus des tracteurs à d’autres types d’équipements.

Défense et sécurité
La mise en application de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire, après son adoption par les députés à l’Assemblée nationale, a considérablement renforcé les capacités de défense en armes, munitions et véhicules, des forces armées et de sécurité du Mali. La montée en puissance des troupes explique toute l’importance de cette loi. Fruit de la volonté politique du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire se traduit par une restructuration profonde des forces armées et de sécurité, permettant le renforcement des capacités opérationnelles des troupes. A travers cette réforme majeure au sein de l’Armée, le Chef de l’Etat veut doter le Mali d’un formidable outil de défense, avec des moyens nécessaires pour permettre d’assurer à la grande muette sa mission régalienne. Mais il urge d’avoir une armée républicaine forte au Mali. Il faudra que l’on cesse de voir les corps de la défense et de la sécurité comme le grenier de la lutte contre le chômage. Il faudra que les Maliens méritants et voulant faire carrière dans ces corps, soient dans nos casernes plutôt que de les remplir par les enfants d’officiers ou des fils barons des régimes. A ce rythme, on aura une armée forte et capable de faire face à l’adversité. De même, on aura des policiers et gendarmes lettrés et bien aguerris pour assurer la sécurité des biens et des Maliens.

L’éducation
Le département de l’éducation a engagé un vaste programme de réformes, de réalisation d’infrastructures, de formation, de recrutement d’enseignants, mais aussi de relecture des textes. Il s’agit entre autres : la construction, la réhabilitation et l’équipement de 1 250 salles de classes et le recrutement de près de 4 072 enseignants pour tous les ordres d’enseignement. Au niveau de l’Enseignement supérieur, le pouvoir n’a pas démérité comme en attestent ces nombreuses réalisations. Il s’agit notamment de la construction de la Cité universitaire de Kabala, un joyau architectural fruit de la coopération sino-malienne, inauguré le mardi 28 février 2017 par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, en présence de l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Mali, Mme Lu Huiying. Cette cité universitaire permettra aux étudiants et chercheurs, de combler le vide l’insuffisance en termes d’infrastructures et d’équipements de qualité. Cette cité, qui pourra accueillir 4 080 étudiants, offrira le confort recherché par les étudiants tout en les conviant au travail afin de rehausser l’image de l’éducation nationale.
Bel exemple de coopération. Mais il urge pour les autorités et le monde éducatif de lutter contre la fraude aux examens de fin d’année. Car le pays est confronté depuis un moment à des fraudes aux examens scolaires, toute chose qui a des conséquences très fâcheuses sur le niveau scolaire des apprenants. Sans oublier la mafia créée autour des trousseaux pour les étudiants, qui au lieu de soulager, sont un véritable casse-tête pour ces derniers. Que dire des cités universitaires, transformées en des lieux de haute prostitution par les professeurs pour les notes sexuellement transmissibles. S’ajoute à cela l’influence des leaders politiques sur les responsables de l’Aeem, qui ont transformé les campus en des champs de tir à balles réelles. Malgré les moyens injectés dans le secteur éducatif malien, les maux qui minent le système éducatif dans notre pays freinent les efforts des autorités pour faire du Mali un pays au rendez-vous de l’émergence.
200 000 emplois aux jeunes : Où en sommes-nous ?
Sur les 200 000 emplois promis aux jeunes par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, 160 000 ont été créés soit 99,8%. Selon le ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, avant 2018, les 40 000 emplois restants seront réalisés grâce à un projet financé par le ministère allemand des Affaires étrangères. Emplois que les jeunes maliens n’ont pas encore vus dans la réalité. Car les mécontentements ne cessent de se faire attendre au sein de cette couche de la population malienne. Sur ce volet, les Maliens souhaiteraient que les autorités s’expliquent un peu plus, car le chômage est en train de prendre de l’ascenseur et la misère se lit sur tous les visages en ce moment.
De Mahamane Baby à Ben Kattra, la création d’emplois a concerné le secteur privé ainsi que public. Mythe ou réalité ?
La Rédaction
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