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Mohamed Magassouba, Instructeur Caf/Fifa : Une grande expertise injustement négligée au Mali
Publié le jeudi 14 septembre 2017  |  Le Matin
Conférence
© aBamako.com par mouhamar
Conférence de la FEMAFOOT
Bamako, le 13 Mars 2014. FEMAFOOT. Le Président du bureau exécutif de la FEMAFOOT a animé ce jeudi une conférence de presse au siège de la FEMAFOOT.
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Après que le français Alain Giresse ait jeté l’éponge (tirant les leçons de la débâcle du Maroc le 1er septembre et du nul catastrophique du 5 septembre 2017 à Bamako), la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a choisi le Directeur technique national (DTN) et le manager général pour assurer l’intérim. II s’agit de Mohamed Magassouba et de Fousséni Diawara.

Après la démission d’Alain Giresse, la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a donc confié la sélection nationale sénior à Mohamed Magassouba. L’actuel Directeur technique national (DTN), assure l’intérim du sélectionneur national et sera assisté par l’ancien international et Manager général des Aigles, Fousseyni Diawara.

Leur mission sera certainement de préparer le match de la 5e journée des éliminatoires de la coupe du monde, «Russie 2018», Mali-Côte d’Ivoire. Une rencontre prévue le 6 octobre 2017 au stade du 26 Mars de Yirimadio.

Les Aigles se rendront ensuite au Gabon en novembre prochain, pour en découdre avec L’Azingo National (Les Panthères), au compte de la 6e et dernière journée du groupe C de ces éliminatoires du mondial 2018 prévu dans le pays de Vladimir Poutine.

Ayant fait ses preuves notamment au Gabon et en République démocratique du Congo (RDC), M. Magassouba est une référence africaine en matière de maîtrise des sciences du football. Quant à Fousséni Diawara, l’ex-international est un diplômé de l’UEFA habilité à entraîner toutes les équipes.

Aujourd’hui, Mohamed Magassouba est un expert/instructeur écouté et respecté au niveau de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fédération internationale de football Association (FIFA). Depuis des décennies, ces deux organisations lui vouent une totale confiance dans la formation des techniciens de foot sur le continent.

Ce n’est pas un hasard s’il est annoncé comme le futur responsable de la Licence A sur toute l’Afrique francophone. Responsable de la Direction technique du football malien depuis 2011, il y a succédé à l’Allemand Joachim Fickert. Un technicien qui avait été mis gracieusement à la disposition de notre pays par la coopération allemande.

Né le 12 février 1958 à Nara (région Koulikoro), Mohamed Magassouba est diplômé en Sciences économiques de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Bamako. Ce soninké bon teint à naturellement commencé sa carrière d’entraîneur par le diplôme C décerné par la Femafoot.

A force de travailler, il obtiendra par la suite le certificat de deuxième degré de football de la Fédération internationale de football (FIFA) et du Comité international olympique (CIO) ; le certificat de troisième degré de stage continental pour entraîneur d’élite.

A son actif également, un certificat d’entraîneur de football (3e degré) de la Fédération française de football (FFF) et des stages de formation et de recyclage effectués dans de nombreux pays, notamment en Italie, Turquie, Maroc, Belgique, Afrique du Sud, France, Cameroun… Excuser du peu.

Passionné et dévoué, Magassouba a fait ses débuts sur le banc en 1980 avec l’Association sportive de l’Hippodrome. Et depuis, la vie de ce technicien affable et humble rime avec le sport roi au Mali voire en Afrique et dans le monde.

Le plus bel exploit de Mohamed Magassouba reste le trophée de la défunte coupe des coupes d’Afrique qu’il a remporté en 1994 avec le Daring club Motema Pembé de la R.D Congo (ex-Zaïre). C’est d’ailleurs dans ce pays que notre ami «Coach» a réellement débuté sa carrière d’entraîneur de haut niveau.

En effet, avant de prendre la direction technique du Daring club Motema Pembé, le prodige de Nara avait d’abord dirigé Style star, Saint-Éloi Lupopo et l’AS Vita club. En 1996, sa carrière a pris une nouvelle dimension avec sa nomination comme sélectionneur nationale des «Léopards» (Simbas depuis que le Zaïre est devenu la R.D.C), l’Équipe nationale de la RD Congo, avec Santos Muntumbila.

N’ayant concédé aucune défaite durant la phase des éliminatoires, Mohamed Magassouba avait brillamment qualifié cette sélection nationale pour la phase finale de la CAN «Burkina Faso 1998».

En 2001, la Fédération congolaise de football lui refait confiance pour les éliminatoires de la CAN «Mali 2002». Et, une fois de plus, le technicien malien relève le défi en offrant le ticket de la phase finale aux Simbas.

En 2005, le technicien quitte la R.D Congo pour le Gabon où il conduira Télé star à la victoire au tournoi de l’Union des fédérations de l’Afrique centrale. Mais auparavant, le talentueux technicien avait remporté le prestigieux trophée Vodacom en Afrique du Sud avec Saint-Éloi Lupopo (2002).

«Prophète» à l’extérieur, presqu’ignoré au bercail

Pendant la CAN «Gabon-Guinée Equatoriale 2012», nous avons pu mesurer sa popularité au pays de Pierre Aubameyang où il a rencontré son épouse, la ravissante et dynamique Awa Sylla Magassouba. Presque vénéré comme un Dieu, beaucoup de Gabonais nous demandaient comment «le Mali pouvait faire confiance à un technicien expatrié alors que vous disposez d’un génie comme Coach (Magassouba)» ? Comme le dit l’adage, nul n’est prophète chez soi.

Toujours est-il que, en 2006, Mohamed Magassouba rentre au bercail pour prendre la tête du Stade malien. Malheureusement, l’expérience tourne court avec les Blancs de Sotuba puisque le technicien sera limogé après seulement un an d’exercice.

«C’est l’un de mes plus mauvais souvenirs», avait-il avoué à nos confrères de L’Essor en 2011 après sa nomination au poste de DTN. Mais, nous a-t-il confié plus tard, «mon expérience avec le Stade Malien de Bamako m’a permis de connaître les réalités du football malien. Et je suis plus que jamais déterminé à mettre ma riche expérience au profit du football de mon pays».

De 2007-2009, Mohamed va travailler avec la Direction technique nationale pilotée alors par l’Allemand Joachim Fickert. Et en 2010, il est engagé par la Jeanne d’Arc de Dakar. Avec la «Vieille Dame» sénégalaise, il va remporter le tournoi international du Widad Casablanca (Maroc). Une première pour un club sénégalais. Curieusement, contre toute attente, son contrat n’est pas renouvelé par la direction de la J. A.

Déterminer à mettre son expérience au service de son pays, Mohamed Magassouba a alors repris du service à la Femafoot jusqu’à sa nomination au poste de Directeur technique national (DTN) en 2011. Ce qui ne l’empêche pas de progresser également dans sa carrière d’instructeur de la CAF et de la FIFA. Malgré des propositions alléchantes faites ces dernières années par de nombreux pays africains, «Coach» est resté fidèle au Mali.

Et cela malgré l’injustice et la discrimination dont il est le plus souvent objet de la part des responsables de notre fédération. C’est ainsi qu’il est le plus souvent tenu à l’écart de nos sélections nationales lors des éliminatoires et des phases finales de CAN depuis 2012 au Gabon où nous avons cohabité à Franceville et à Libreville.

Son adjoint, Fousséni Diawara, lui sera sans doute d’un précieux apport compte tenu de son expérience professionnelle. Très influent dans ce milieu en Europe, surtout en France, son carnet d’adresses est un précieux atout pour obtenir le service de nos nombreux expatriés en Europe.

C’est en tout cas un homme d’expérience qui assure l’intérim de sélectionneur des Aigles du Mali. Père de deux charmantes filles, Mohamed Magassouba est en terrain connu pour être notre DTN depuis six ans. Il peut donc pêcher dans tous les domaines, sauf ceux de la compétence, de la passion du foot et du dévouement à la patrie.

Alphaly
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